Pouvez-vous nous présenter Nexity Héritage en quelques mots ?

Nexity Héritage est une entité dédiée à la régénération urbaine. Plus globalement, le groupe Nexity est engagé dans la ville durable et inclusive depuis plus de vingt ans, avec un fort militantisme pour le logement pour tous et la construction bas carbone. Cette politique irrigue l’ensemble des filiales de Nexity. À travers Nexity Héritage, cette démarche de décarbonation du secteur immobilier va être accélérée et bénéficier d’une plus grande visibilité. Nexity Héritage n’est pas une création ex nihilo, mais la réunion des expertises et des compétences de trois filiales historiques qui intervenaient déjà sur les différents aspects de la régénération urbaine pour le groupe : Apollonia, qui s’occupe des grands projets mixtes et du renouvellement urbain au niveau national en revitalisant des friches urbaines, et qui emploie environ une centaine de personnes ; Seeri, filiale d’une cinquantaine de personnes centrée sur le neuf à Paris et en première couronne, qui a été repositionnée il y a cinq ans sur la réhabilitation d’actifs aux usages devenus obsolètes, comme le bureau en logement ; et Patrimoine & Valorisation, filiale créée il y a sept ans qui compte aujourd’hui une trentaine de salariés et dont la mission assignée est la réhabilitation patrimoniale, à l’image de celle des monuments historiques.

Quel est le but principal d’avoir réuni sous une même bannière les trois filiales de Nexity que vous venez de décrire ?

La réalité est hybride. Même si ça n’est pas une fusion, les trois filiales conservant leur cœur de métier, avec des projets qui leur sont propres, réunir leurs compétences constitue une valeur ajoutée indéniable. De la même manière, le bon équilibre neuf-réhabilitation est important à trouver, d’où ces besoins de synergies et de collaborations transverses entre Apollonia, Seeri et Patrimoine & Valorisation. Les équipes se parlent beaucoup car les trois filiales sont adossées à un territoire en particulier. De plus, nous n’intervenons pas sur des territoires mais sur des projets. Les trois acteurs sont déjà identifiés sur les territoires, ce qui donne à Nexity Héritage un référentiel solide. Aujourd’hui, le groupe travaille avec Carrefour sur le repositionnement de plus de 70 sites à l’échelle nationale et Nexity Héritage, au milieu des filiales locales, travaille beaucoup sur les projets d’ampleur urbaine afin de régénérer des sites déjà en friche ou sur le point de le devenir.

Pourriez-vous nous citer quelques projets de Nexity Héritage ?

À Reims, nous avons posé la première pierre de l’hôtel Ponsardin. Apollonia va réhabiliter l’hôtel de ville de Nanterre et la résidence Art’Chipel à Marseille. Nous essayons de réhabiliter l’existant mais nous démolissons lorsqu’il n’y a pas le choix. Petit à petit, nous allons développer des projets hybrides entre Apollonia, Patrimoine & Valorisation et Seeri. Chacune des filiales conserve son cœur de métier, mais la mise en commun de leurs compétences nous permettra de concrétiser des projets d’envergure. L’objet n’est pas de faire un coup de communication autour de la réhabilitation parce que ça serait à la mode : notre groupe fait cela depuis longtemps ! Nous voulons juste accélérer cette démarche et lui donner davantage de visibilité. La régénération urbaine est une préoccupation de Nexity depuis vingt ans, c’est partie intégrante de l’ADN du groupe.

Trois questions à Sharon Elbaz (président Nexity Héritage)