Comment est né le projet Ubigreen ?

Ubigreen est né du constat que la consommation énergétique des bâtiments était optimisable en faisant des réglages précis de la consommation des différents équipements qui étaient présents dans le bâtiment. Par exemple, améliorer l’utilisation de la climatisation quand cela était nécessaire, au bon niveau ; idem pour le chauffage, la ventilation, l’éclairage… Pour ce faire, il fallait, à l’époque (en 2012), mesurer précisément la consommation par usage. Donc, nous avions démarré notre offre sur ce sujet-là avec ce que l’on appelle aujourd’hui l’offre « Smart Metering », où l’on va mesurer par usage la consommation détaillée des différents équipements sur un bâtiment donné. Notre offre a évolué vers une gestion et une optimisation de la consommation liée aux mètres carrés réellement utilisés dans les bâtiments. Nous l’avons enrichie sur la partie énergie pour monter d’un cran afin d’analyser les consommations générales des bâtiments et developper des modèles de compréhension de la consommation. Mais aussi travailler sur l’aspect facturation (coût de la consommation énergétique). Nous avons également travaillé sur un complément d’offre « Workspace », qui était la mesure de l’utilisation d’un bâtiment. La combinaison des deux piliers de nos offres nous rend, ensuite, capables d’adapter précisément la consommation aux mètres carrés réellement utilisés. Tout cela est couplé à la démarche flex-office des entreprises. Nos clients sont des grands comptes, des collectivités territoriales ou publiques, mais notre offre n’est pas destinée au secteur résidentiel.

Que vous inspire l’élan « écologique » qui porte le monde du bâtiment actuellement ?

C’est très positif ! Il existe un élan assez global sur le sujet qui a été entamé avant la crise énergétique. Le gouvernement avait mis en place, à travers la loi Elan, le décret tertiaire, qui oblige les entreprises qui occupent des locaux dans des bâtiments de plus de 1 000 m2 à déclarer leur consommation. Depuis un an et demi, il existe une véritable émulation autour du sujet de la consommation énergétique. En parallèle, le Covid a généré des besoins et une nouvelle organisation du travail, ainsi qu’une nouvelle utilisation des bureaux : ils sont devenus des lieux où l’on vient échanger avec le personnel qu’on ne voit pas au cours de la semaine quand on est en télétravail. On ne vient plus seulement faire nos 8 h-18 h comme avant ! Tous ces changements d’organisation (dynamique très positive sur l’amélioration de la consommation énergétique, réduction des gaz à effet de serre…) poussent notre société vers l’avant et engendrent un environnement favorable sur tous ces aspects depuis un an et demi, voire deux ans. Nous avons ainsi plusieurs projets en cours, notamment une levée de fonds que l’on espère boucler d’ici la fin de l’année. En parallèle, nous étudions la manière dont nous allons déployer notre premier site à l’international pour le début de l’année prochaine. Nous structurons la société pour faire face à cette demande de croissance générée par nos clients. Le marché est très demandeur sur des types de solutions telles que la nôtre. Ce qui s’explique par la crise énergétique très importante avec une augmentation très significative des prix (hausse multipliée par dix). Notons que les aspects organisation et utilisation des espaces de travail ont beaucoup évolué avec le télétravail ; nous développons des solution allant en ce sens.

Pouvez-vous revenir sur les certifications « Solar Impulse » et la médaille « silver par EcoVadis » obtenues durant l’été ?

Nous sommes certifiés EcoVadis, organisme qui évalue notre niveau RSE. Nous avons obtenu la médaille d’argent, ce qui représente une grande fierté car il n’y a pas beaucoup d’entreprises de notre taille qui ont ce type de label. Nous sommes également entrés dans la fondation Solar Impulse, en respectant tous les critères qu’il faut remplir pour pouvoir y accéder : des conditions en termes de démarche d’amélioration de la consommation énergétique, de réduction d’émission de gaz à effet de serre, de démarche sociétale aussi, notamment pour améliorer les conditions de travail des collaborateurs et favoriser leur développement personnel. Le bilan du premier semestre 2022 est positif pour notre entreprise. Nous allons réaliser une croissance à deux chiffres cette année et nous avons pour objectif de doubler notre taille d’ici deux ans. Pour l’instant, c’est en bonne voie…

Trois questions à... Julien Meriaudeau (Ubigreen)