Dans quel esprit et avec quels objectifs avez-vous intégré Knight Frank il y un an ?

Déjà, il faut savoir que, par le passé, Knight Frank, groupe international composé de 16 000 collaborateurs, a pu être très connoté QCA (Quartier central des affaires) parisien, alors que l’ambition actuelle, en plus de maintenir une forte présente parisienne, est aussi de dépasser les limites du périphérique, notamment en 1^ère Couronne, sur le Croissant Ouest et le quartier de La Défense. J’ai intégré Knight Frank avec cette ambition en ligne de mire. Nous intervenons sur des opérations localisées en dehors des sentiers battus des beaux quartiers parisiens, dans des communes telles que Saint-Ouen (93), avec 2 500 m² à l’offre, ou Bagneux (92), avec 1 600 m² à la demande. Depuis un an, les investisseurs nous suivent sur ce genre d’opérations.

Combien de transactions avez-vous réalisées cette année ?

Depuis le 1^er janvier 2022, nous sommes intervenus dans une cinquantaine de transactions pour un volume de 48 000 m². Nous avons représenté le preneur dans une transaction sur deux, ce qui démontre notre polyvalence et notre capacité à trouver l’utilisateur en direct pour les mandants qui nous sont confiés. Par ailleurs, cette tendance s’accélère ; nous avons actuellement sous « term sheet » plusieurs opérations significatives en « mid market » et pilotons une quinzaine de missions exclusives parisiennes et franciliennes, avec aussi bien des clients internationaux que français.

Quelles sont les quelques opérations que vous retenez prioritairement depuis votre arrivée chez Knight Frank ?

Nous avons mené de façon récurrente tous types d’opérations locatives ou à la vente. Ne serait-ce qu’au cours des trois derniers mois, nous avons commercialisé quelques immeubles « prime », comme les 8 000 m² rue de Lisbonne (8^ème), sur une opération que nous avait confiée Gecina. Nous avons également eu mandat pour 4 000 m² avec un acteur du luxe situé avenue George V (8^ème) ainsi que 3 200 m² dans Capital 8 (8^ème) pour Invesco avec une société qui intervient dans le domaine de la finance. Au cours de ces dernières semaines, nous avons enfin commercialisé trois immeubles indépendants d’environ 2 000 m² dans le QCA Centre (sur deux des trois opérations, nous étions à l’offre et à la demande).

Quelle vision portiez-vous sur Knight Frank et ses activités avant d’intégrer l’entreprise ?

Excellente, avec des équipes performantes et volontaires. Quelques opérations d’envergure avaient déjà été réalisées par le groupe avant mon arrivée, à l’image de celle du siège de Canal+ à Issy-les-Moulineaux (92), pour une surface de 40 000 m², réalisée en 2019. Mais aussi du 173 boulevard Haussmann avec la Banque Lazard (11 000 m²), ou encore de l’immeuble Freedom, porte Maillot, pris à bail par Murex (16 000 m²). Il y avait néanmoins une marge de progression en termes de structuration de l’organisation et de renforcement de ces mêmes équipes. Ainsi, depuis un an, Renaud Boëssé est en charge de l’équipe Grandes Surfaces Paris, Simon Amouyal de l’équipe PMS et Emmanuel Bourva de l’ensemble de la 1^ère Couronne. Ils sont d’ailleurs actuellement en charge d’un plan de recrutement des meilleurs collaborateurs pour leurs équipes. Depuis mon arrivée, nous avons opéré un découpage géographique dans la gestion des mandats, avec des collaborateurs intervenant sur l’ensemble d’un secteur sans que celui-ci ne soit divisé en plusieurs parties. C’est ce qui fait aujourd’hui notre force !

D’un point de vue chiffré, comment l’activité de Knight Frank s’est-elle développée depuis votre arrivée ?

Cette année, nous avons développé nos transactions de façon importante ; notre part de marché a augmenté de 50 % en un an. Cette hausse s’exprime sur l’ensemble des créneaux de surfaces et l’ensemble des secteurs : Paris, QCA, La Défense et le Croissant Ouest. Notre équipe comprend aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs mobilisés et investis, partageant des valeurs communes en étroite collaboration avec de très bonnes équipes support. Lors de mon arrivée, le discours que j’ai tenu à mes équipes était, en substance : si l’on veut aujourd’hui accroître notre présence et notre rayonnement sur le marché, nous devons prouver notre capacité à transformer les mandats qui nous sont confiés. Nous avons à la fois travaillé au développement des missions utilisateurs autant qu’au renforcement de notre position sur les mandats les plus stratégiques.

Où en est Knight Frank d’un point de vue international ?

Nous bénéficions d’un rayonnement international exceptionnel, avec 384 bureaux répartis dans le monde et 16 000 collaborateurs. Nous rencontrons et entretenons des relations régulières avec nos homologues à travers le monde ; proximité qui nous permet d’optimiser nos synergies au quotidien.

Qu’avez-vous mis en place afin de garantir l’épanouissement de vos collaborateurs ?

Nous attachons beaucoup d’importance au bien-être et à la qualité de vie au travail. Knight Frank est par ailleurs signataire de la charte parité « femmes-hommes » et a à cœur de défendre ces valeurs de parité mais également d’inclusion. La parentalité fait également partie des préoccupations liées à l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle de nos collaborateurs. Je rappelle à ce propos les quatre valeurs fondamentales du groupe Knight Frank : « Make the difference », « Value individual », « Collaborate to succeed » et « Commit to partnership »…

Guillaume Raquillet (Knight Frank) : « Notre part de marché a augmenté de 50 % en un an ! »