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Tant son patronyme que son charmant accent témoignent de son ascendance ibérique : Almudena Garcia a grandi à Valence dans une famille de promoteurs. Son père y construisit des maisons. Elle retourne en Espagne de temps à autre pour y retrouver sa famille et le grand soleil du Sud, dont elle reconnaît qu’il lui manque lorsque le printemps parisien se fait maussade… Mais pas suffisamment pour entamer son vif optimisme et sa joie de vivre à toute épreuve. Retrouvez demain le portrait de Chloé Laurent aexequo avec Almudena Garcia.
Bertrand Desjuzeur
Chez GCI (Générale Continentale Investissements), elle commence son activité comme analyste d’investissement. A ce poste, elle travaille notamment sur l’immeuble parisien du 63, rue des Belles Feuilles, dans le 16ème arrondissement, qui venait d’être acquis.
La voici maintenant investment manager dans la même entreprise. Mais le changement de fonction n’est pas si brutal car Almudena Garcia souligne que les membres de l’équipe de GCI, une quinzaine de personnes, travaillent sans lien de hiérarchie strictement vertical et que, de l’acquisition des immeubles à l’asset management, l’intervention polyvalente des équipes permet à chacun d’avoir une vision globale de l’opération.
Après un stage à Madrid dans la banque d’affaire espagnole BBVA, elle s’attèle à l’analyse en finance- ment immobilier chez Alavora Real Etate, à Valence. Quittant l’Espagne pour Londres, elle y fait des études de management à l’université de Hertfordshire et de finances et d’économie immobilière à la London School of Economic and Politic Science.
Comprenez qu’elle parle, outre l’espagnol, l’anglais. Mais arrivant à Paris, elle n’y pratiquait point notre langue. Elle s’y mit promptement, non pas tant grâce à des cours que par le visionnage intensif de série sous-titrées et a peaufiné sa pratique de la langue de Molière dans le milieu professionnel. La voici trilingue, en phase avec les équipes de GCI, où l’on manie aussi bien l’anglais que le français. Almudena Garcia décrit son parcours en reconnaissant qu’il a un côté atypique, mais elle s’enthousiasme et exprime sa reconnaissance d’avoir été si bien accueillie par le cercle de la famille Raingold qui a fait le pari, réussi, de son recrutement. Chez GCI, elle est chargée de la recherche de nouvelles opportunités d’investissement, d’études financières, de l’acquisition, puis de l’asset management.
La voici, par exemple, au travail sur la restructuration, près de l’Opéra, de l’immeuble du 6, rue du Hanovre, acquis en avril 2023, dont la façade inscrite à l’Inventaire des monuments historiques nécessite, pour les 40 000 pièces de céramique, une restauration soignée. Cet immeuble de bureaux de huit étages avec terrasse sera livré au premier trimestre 2025. Un travail mené avec l’architecte Pierre-Antoine Gatier. Elle s’occupe également du « Millénaire 4 », dans le 19ème arrondissement, acquis par GCI avec le fonds BlackRock, qui doit être restructuré ou encore du projet « Being » à La Défense, 2 000 m2 de bureaux loués à Sopra.
GCI étant toujours à la recherche d’opportunités, Almudena Garcia espère bien que d’autres projets verront le jour et se dit confiante.
De tempérament résolument optimiste, même si elle concède que le métier impose d’être conservateur, elle déploie beaucoup d’énergie positive, avec rigueur. Dès sa jeunesse, elle s’est intéressée à la promotion de par le métier de sa famille. Mais elle ne s’en sent pas si loin chez GCI où le travail de restructuration des immeubles suppose également des relations avec les entreprises, des tâches de suivi des travaux et de l’imagination architecturale.
Notre « Pierre d’Or » a un peu vécu son arrivée à Paris comme un choc culturel, car à Valence, on vit dans la rue. L’accueil dans la Capitale y fut un peu rude, mais elle se réjouit d’y rencontrer de plus en plus de personnalités exceptionnelles. La voici désormais bien intégrée à la vie parisienne… au point d’y vivre avec un Français.
Côté sport, elle a pratiqué l’équitation, s’adonne au padel tennis, sport moins répandu de ce côté des Pyrénées qu’au Sud et apprécie l’esprit collectif de cette variante du tennis. Mais Almudena Garcia est surtout passionnée de golf, sport qu’on sait prisé de nombreux professionnels de l’immobilier. Elle y voit certes une occasion de belles et vraies rencontres, dans un cadre verdoyant de qualité. Mais ce sport n’est pas pour elle une découverte récente : elle le pratiqua en Espagne en compétition, ce qui lui donne une longueur d’avance. Une jeune pro qui méritait bien, à 33 ans, une « Pierre d’Or » dans la catégorie « Avenir » !
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