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Voici le n° 117 du Baromètre LPI-iad mis à jour sur les données de marché disponibles à fin octobre 2024. Michel Mouillart, professeur d’Economie, FRICS et porte-parole du baromètre LPI, livre son analyse…
Avec la reprise des ventes de logements anciens, la baisse des prix des logements anciens devient moins rapide. En mai dernier, les prix signés reculaient de 4,6 % sur un an : en octobre la baisse était presque deux fois moins rapide, avec -2,4 %.
En outre, la hausse des prix se renforce nettement en régions, dans les villes de plus de 40 000 habitants. A fin octobre, les prix des appartements anciens augmentaient dans 41 % des villes, contre 23 % en juin dernier. Et elle concerne des grandes villes (plus de 100 000 habitants) telles Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Limoges, Metz et Saint-Etienne. Et après plusieurs mois de progression ou de moindre baisse des prix, le paysage change : en octobre, si on se limite aux seules villes de plus de 100 000 habitants, dans 80 % d’entre elles, les prix ont augmenté plus vite ou ont reculé moins rapidement qu’en septembre.
Mais la reprise du marché n’est pas encore suffisante (en puissance et en durée) pour provoquer le retournement du niveau annuel des ventes : à fin septembre, la baisse des ventes était encore de 11,4 % (-21,4 % en janvier). Même si la reprise est bel et bien là, elle n’était pas encore suffisamment visible pour beaucoup. La hausse des ventes s’est néanmoins renforcée en octobre, avec +11,3 % sur trois mois. Aussi, le nombre de compromis signés de janvier à octobre 2024 est maintenant quasiment identique à celui des dix premiers mois de 2023.
Aucune région n’est restée à l’écart du regain d’activité constatée récemment. Et souvent les ventes ont augmenté très rapidement. De l’ordre de 10 % « seulement » en Auvergne et en Poitou-Charentes. Et au moins de 15 % dans d’autres régions représentant 46 % du marché national (comme, par exemple, en Alsace, dans les Pays de la Loire, en Paca et en Rhône-Alpes).