Logement

Baromètre LPI-iad à fin mai 2024

04 Juil 2024 - 10h42

Après plusieurs mois consacrés à la restructuration de l’Observatoire LPI et à la reconfiguration des modèles de calcul des prix et des indices, voici le n°112 du Baromètre LPI-iad, mis à jour sur les données de marché disponibles à fin mai 2024. Michel Mouillart, professeur d’Economie, FRICS et porte-parole du baromètre LPI, livre son analyse…

Les banques françaises se sont employées à redynamiser le marché de l’ancien : en baissant les taux des crédits octroyés dès janvier et en relevant significativement leurs offres de crédits. Dès février, le nombre de compromis signés a donc pu rebondir : la remontée est même prononcée (en niveau trimestriel glissant à fin mai, +29,7 % en glissement trimestriel, après une mauvaise fin d’année 2023). Mais en l’absence d’un assouplissement du rationnement du crédit, l’activité du marché n’a pas encore retrouvé ses niveaux des années 2019 ou 2021. Pour les cinq premiers mois de 2024, le nombre de compromis signés reste inférieur de 11,9 % à son niveau de 2023, à la même époque.

Dans ce paysage, la courbe des prix des compromis signés s’est inversée : à fin mai, la hausse est de 1,6 % (+1,8 % pour les appartements et +1,2 % pour les maisons). Elle est même de 2,9 % sur les prix affichés, l’offre nouvelle renouant avec un certain dynamisme et relevant ses ambitions en termes de prix. Mais comme cela est habituel lors d’un retournement de conjoncture, les évolutions des prix signés sont toujours orientées à la baisse en niveau annuel glissant : -5 % pour l’ensemble du marché.

Pourtant, la fluidité du marché a rarement été aussi mauvaise et les reventes sont devenues difficiles dans les grandes agglomérations. Ainsi depuis la fin de l’été 2023, et partout sur le territoire, le niveau des marges de négociation se maintient largement au-dessus de sa moyenne de longue période : pour l’ensemble du marché, il s’établit à 8,8 % en mai 2024, contre 4,8 % en moyenne depuis 2010, pour une augmentation de 60 % sur un an.
Une telle situation se constate autant sur le marché des appartements que sur celui des maisons…

Valérie Garnier