Logement

Baromètre LPI-iad à fin août 2024

26 Sep 2024 - 14h30

Voici le n° 115 du Baromètre LPI-iad mis à jour sur les données de marché disponibles à fin août 2024. Michel Mouillart, professeur d’Economie, FRICS et porte-parole du baromètre LPI, livre son analyse…

Le rebond du marché s’est confirmé durant l’été. A fin août, le nombre de compromis signés était en progression de 7,2 % sur un an. Pourtant, la reprise des ventes constatée jusqu’alors ne permettra pas de retrouver les niveaux élevés d’activité constatés à la fin des années 2010, tant que les difficultés d’accès au crédit perdureront.
Ainsi, compte tenu de la situation de pénurie qui se constate sur la plupart des marchés, la hausse des prix s’est encore renforcée, en régions et dans la plupart des grandes villes, dont Paris. A fin août, l’augmentation est de 2 % sur trois mois pour les compromis signés. Et après six mois de hausse, les prix affichés ont encore augmenté de 2,3 % en août (et même de 4,2 % sur le marché des maisons) laissant se dessiner les évolutions futures des prix signés.
Dans ce contexte, l’augmentation des prix s’est renforcée dans 70 % des grandes villes. Et au cours des trois derniers mois, l’augmentation des prix des appartements a été d’au moins 2 % dans la moitié des grandes villes ! Par exemple, alors que cette hausse reste vive sur Marseille (4,1 %), le rebond se confirme sur Paris à un rythme beaucoup plus modéré (0,6 %), mais néanmoins remarquable.
Enfin, sur un marché de l’ancien en reprise, les évolutions sont toujours très différentes entre les régions. Dans plusieurs régions (Alsace, Auvergne, Champagne-Ardenne, Haute Normandie, Nord-Pas de Calais, Pays de la Loire, Picardie et Rhône-Alpes) qui portent 33 % des ventes réalisées en métropole, lorsque les prix pratiqués restent abordables (compte tenu des revenus des candidats à l’achat), le niveau de l’activité a progressé rapidement (au moins 10 %, voire parfois 20 %). Cependant, cinq régions représentant 17 % du marché national ont enregistré un nouveau recul d’activité de 5 %, en moyenne : l’Aquitaine, la Basse Normandie, la Franche Comté, le Languedoc-Roussillon et le Limousin.

Valérie Garnier