Quel plan de continuité a été mis en place pour Erigère ?

Nous nous sommes organisés pour maintenir les fonctions vitales à l’entreprise. Nous sommes joignables par téléphone et par mail, pour nos locataires, nos prestataires, notre personnel gardien sur le terrain. Toutes nos réunions se font par visioconférence, chaque service s’est adapté, avec ses contraintes techniques, à cette situation inédite.

A quels problèmes en particulier êtes-vous confrontés ? Qu’en est-il des personnes qui doivent continuer de travailler dans les résidences Erigère ?

A date du 23 mars, notre personnel sur le terrain, c’est-à-dire personnel gardien et employé d’immeuble, continue d’entretenir les halls, les espaces communs et de sortir les ordures ménagères – en appliquant toutes les consignes de sécurité requises. Une pénurie de gels et de gants, nécessaires pour ce personnel en première ligne, constatée la semaine dernière, a été résolue : le personnel a été ravitaillé en gels et gants lundi. Nous continuons à être attentifs aux demandes de notre personnel gardien et à être à ses côtés. Les gardiennes et les gardiens assurent la continuité de service auprès des locataires, avec l’appui des entreprises qui interviennent pour traiter les urgences

Quelles sont les conséquences sur votre activité ?

Nos chantiers sont, pour l’instant, à l’arrêt, que ce soit pour des livraisons ou des réhabilitations. Tous les autres services fonctionnent – administratif, bien sûr, juridique, comptabilité finance, gestion locative… – ; les entrées dans les logements, notamment neufs, se poursuivent, avec un protocole particulier : l’état des lieux se fait en différé, avec possibilité pour le locataire de valider/contester l’état des lieux sous 10 jours.

Et quelles conséquences pour les locataires (suspension de loyers en cas de chômage technique, autre ?…)

Etant une société HLM, nous sommes habituées à gérer des situations d’urgence ou d’impayé. Le service contentieux s’adapte aux circonstances et la situation, inédite, permet d’être plus souple sur les éventuels échéanciers mis en place. Le service contentieux est à l’écoute des difficultés sociales. Nous lui avons demandé de nous remonter les demandes afin de bien qualifier la gravité de situations et adapter notre réponse.

Vous êtes aussi élu du Medef : quelle est, plus largement, votre analyse de la situation économique ?

Le choc a été brutal et violent. Nous avons besoin de mesures d’urgence afin de traverser cette situation avec le moins de dégâts possibles. Reports des échéances fiscales et sociales, dégrèvements, voire chômage partiel : le but est de poursuivre l’activité économique, tout en évitant d’exposer les salariés à l’épidémie. Personne ne souhaite voir des entreprises en difficulté mettre la clé sous la porte ! Il faut poursuivre l’activité économique. Les hôpitaux doivent être approvisionnés, la population nourrie, les rues nettoyées, les poubelles ramassées… chaque personne, à son niveau, et malgré la situation, contribue au maintien économique de la France. Si l’économie ne tourne pas, le pays s’arrête. Et il sera extrêmement compliqué de le faire redémarrer. Donc, soyons exemplaires ! Réglons nos fournisseurs, généralisons le télétravail quand c’est possible ; bref, adaptons-nous pendant cette période inédite. Il faut vaincre cette guerre contre le virus ; pour cela, nous avons besoin des entreprises.

Fabrice Le Saché (Erigère) : "soyons exemplaires et adaptons-nous à cette crise inédite !"