« La transformation du moratoire sur les zones commerciales se transforme en interdiction de construction de toute zone commerciale ou d’extension de plus de 10 000 m2 » a expliqué Lionel Causse, député des Landes et co-rapporteur du volet « se loger » de la loi Climat et Résilience dans une vidéo sur twitter. Une interdiction qui consent, cependant, à des dérogations puisque la commission départementale d’aménagement commercial pourra, « à titre exceptionnel », autoriser « un projet d’une surface de vente inférieure à 10 000 m2 ». Le projet devra ainsi s’insérer dans le tissu urbain existant, répondre à un « type d’urbanisation adéquat » ou répondre aux « besoins du territoire ». Une latitude toute relative est donc laissée aux acteurs qui, pour plusieurs d’entre eux, n’avaient pas attendu ce texte pour anticiper l’avenir des centres commerciaux et leur transformation éventuelle. Nombre d’entre eux – (ré)écouter les Ipodcast d’Antoine Frey ou de Jacques Ehrmann – avaient d’ores et déjà envisagé ce changement de donne et s’y adaptent. Une donne dans laquelle il faudra aussi toujours compter sur les géants du e-commerce qui, eux, ont échappé à l’interdiction posée dans le nouveau texte de loi. En effet, si les députés ont été prompts à voter cet article 52 applicable aux acteurs du commerce physique, ils n’ont pas inclus dans son périmètre d’application les acteurs du e-commerce (Amazon fut cité) dont les entrepôts gigantesque artificialisent, eux aussi, les périphéries de nos villes moyennes. Deux poids, deux mesures ?

Article de la loi Climat et Résilience à retrouver ici

Une loi Climat qui sonne le glas des centres commerciaux XXL