Premier enseignement : c’est en France que la hausse de l’endettement immobilier des ménages a été de loin la plus forte. La France est le seul pays où le ratio « dettes/revenus » a le plus nettement augmenté, notamment pour les ménages à revenus plus élevés. Il faut dire que les prix n’ont cessé de croître dans l’Hexagone jusque mi-2022. Depuis cette date (et même avant), dans un contexte de reprise de l’inflation, les taux de crédit ont augmenté dans tous les pays, tout en restant les moins élevés en France. Cela a eu pour conséquence de revaloriser le patrimoine des ménages propriétaires, mais aussi d’augmenter le coût d’acquisition pour les accédants.

Avec un taux de ménages propriétaires de leur logement de 58 %, la France se situe bien en-deçà de l’Italie (77 %) et de l’Espagne (73 %), mais aussi, et sans surprise, au-dessus de l’Allemagne (44 %). Et, en France, le pourcentage de ménages propriétaires d’autres logements que leur résidence principale a crû entre 2017 et 2021, de 22 à 24 %.

Dans l’Hexagone, les ménages les plus aisés se sont plus fortement endettés (entre 2017 et 2021, de 51 à 53 % pour les premiers 5 % des 10 % les plus aisés, et de 56 à 58 % pour le « top 5 »). Pour l’ensemble de la population et sur la même durée, l’endettement n’a augmenté que d’un point, de 25 à 26 %.

Endettement immobilier en France en quelques chiffres :

25 % est le pourcentage de ménages endettés pour un achat immobilier en France, en 2021 ;
97 000 euros : c’est l’endettement immobilier en France, par niveau de revenus (montants médians, en milliers d’euros constants 2021)
+33 % : la hausse de l’endettement immobilier entre 2017 et 2021 pour les ménages disposant d’un revenu annuel moyen de 84 000 euros.

Selon la Banque de France, les Français sont les plus endettés en matière de crédit immobilier