Selon l’Observatoire Crédit Logement de Guy Hoquet, les taux d’emprunt immobilier ont été relativement stables en juillet 2024, affichant 3,61 % sur le marché de l’ancien. Les barèmes pourraient être revus à la baisse par les banques à partir de septembre, incitant ainsi les acquéreurs à être de nouveau actifs.

Le volume des biens anciens mis en vente a continué de progresser cet été, atteignant une hausse de 8,5 % entre janvier et août 2024 par rapport à la même période un an plus tôt. Les prix au mètre carré ont, quant à eux, grimpé de 2,8 % en un an.

Si la valeur des maisons est restée relativement stable au cours des 13 derniers mois, celle des appartements a plus fortement augmenté (+7,7 % entre les mois d’août 2023 et 2024). De façon assez stable depuis août 2023, les maisons représentent 60 % de l’offre, contre 40 % pour les appartements. Toujours d’après les données de Guy Hoquet, il faut aujourd’hui prévoir un budget supérieur à 369 000 euros pour devenir propriétaire d’une maison de 132 m2, en moyenne, en France, et supérieur à 314 000 euros pour un appartement de 65 m2. Soit un écart de prix de 55 000 euros pour une surface passant du simple à plus du double, ce qui confirme le renchérissement des appartements. La « valeur plafond » atteinte par les petites surfaces d’une pièce (type studio), généralement les plus chères reportées au mètre carré, se stabiliseraient aux alentours de 5 300 euros/m2. Les biens familiaux, style « quatre pièces », enregistrent la progression de prix la plus significative sur un an : +3,4 %.

Comment souvent, les disparités régionales sont à relever, avec une Ile-de-France toujours onéreuse, à 5 614 euros/m2 en moyenne, malgré un léger repli de valeur de l’ordre de -0,6 % en un an. Les régions bordant le littoral ont des prix toujours en hausse, à l’image de la Bretagne et de la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Enfin, les régions les plus attractives en termes de prix (moins de 2 000 euros/m2) demeurent la Bourgogne-Franche Comté et le Centre-Val de Loire.

Paris, un cas spécifique

Paris est un cas à part, avec une attractivité dopée par l’organisation de Jeux souvent fastueux, des épreuves disputées dans des sites majestueux et une exposition au monde que seul un événement d’une telle ampleur est en mesure d’offrir. De ce point de vue, Guy Hoquet relève que les précédentes cités-hôtes des Olympiades ont connu un renchérissement de leurs prix immobiliers dans les années ayant suivi leur tenue. Ce fut le cas de Londres et de Pékin, mais aussi d’Athènes, Atlanta ou encore Barcelone, si l’on remonte plus loin. « Nous anticipons une hausse de valeur de l’immobilier parisien, surtout dans les quartiers emblématiques et, en particulier, autour des sites qui ont accueilli la cérémonie d’ouverture et les épreuves » explique Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

En juillet 2024, le prix au mètre carré moyen pour un appartement parisien s’élevait à 12 210 euro, avec de fortes disparités en fonction des zones. Ainsi, le centre de Paris présente des prix culminant jusqu’à près de 19 000/m2, en moyenne, dans le 7ème arrondissement. Des prix déjà très élevés, mais qui connaissaient néanmoins un recul de valeur inédit depuis 2023. L’effet post-JO gommera-t-il drastiquement cette « anomalie »?

Selon Guy Hoquet, une reprise du marché est attendue à la rentrée...