A titre de comparaison, 24 projets spéculatifs, représentant une surface totale de 1,3 million de mètres carrés, ont été concrétisés en 2022. Selon Arthur Loyd, le segment des lancements spéculatifs connaît, ainsi, sa plus faible performance depuis 2019.

Pour quelles raisons ? Principalement le contexte, qui a conduit à un resserrement des conditions d’octroi de crédits pour juguler les poussées inflationnistes. Une tendance qui, toujours selon Arthur Loyd Logistique, devrait légèrement se renforcer à court terme et s’installer dans la durée. Une seule Vefa (vente en l’état futur d’achèvement, ndlr) « en blanc » d’actif logistique a été finalisée au cours des six derniers mois, réalisée à l’initiative d’Aviva Investors, portant sur l’acquisition d’un portefeuille de trois actifs.

C’est, avant tout, le modèle de financement de ces lancements « en blanc » qui pêche, la demande placée se maintenant à un niveau élevé : « les prises de surfaces par des utilisateurs sont restées stables au cours du premier semestre 2023, avec 16 transactions réalisées pour un total de 354 000 m2 ».

A fin 2023, neuf plateformes de plus de 50 000 m2 lancées « en blanc » devraient être livrées, seules deux de ces surfaces étant actuellement partiellement ou complètement prises à bail. La solution, pour parvenir à commercialiser les actifs, pourrait venir de leur division (stratégie multi-utilisateurs). Ainsi, entre 2016 et le premier semestre 2023, 44 bâtiments ont été divisés par leurs propriétaires, pour un total de 86 entrepôts partiellement ou intégralement loués. L’exemple le plus éloquent est celui des Hauts-de-France où, sur les 255 000 m2 pris à bail sur des bâtiments lancés « en blanc » en 2022, pas une seule des 11 transactions réalisées ne l’a été dans le cadre d’une stratégie mono-utilisateur. Peut-être un exemple à suivre…

Selon Arthur Loyd Logistique, le segment "en blanc" a marqué le pas au 1er semestre...