L’offre immédiate francilienne, composée à 70 % de bureaux de seconde main, a continué de croître en ce début d’année pour dépasser les 4,9 millions de m2 disponibles à fin mars. Ce stock « pénalise la bonne tenue du marché locatif régional sur le long terme, en accentuant le décalage offre/demande ».

Le taux de vacance en Ile-de-France s’en trouve impacté et atteint le record de 8,8 % à la fin du premier trimestre. Cependant, ce taux ne révèle pas forcément une surabondance d’offre commercialisable. En effet, une partie importante des disponibilités quantifiées, évaluée à 1,1 million de m2, « ne correspond plus aux critères actuels de recherche des utilisateurs et devra, d’une manière ou d’une autre, s’inventer d’autres fonctions que celle des espaces de bureaux »…
Les valeurs locatives, quant à elles, sont très hétérogènes au sein du territoire francilien et les écarts de plus en plus marqués. Les loyers « prime » en Ile-de-France sont compris entre 230 euros (HT/HC)/m2 (+12 % sur un an) en Deuxième Couronne et 1 036 euros (HT/HC)/m2 (+4 % sur un an) dans le QCA. La Défense affiche, quant à elle, un niveau stable à 560 euros (HT/HC)/m2.

« Pour l’avenir, dans les quartiers les plus centraux, la courbe ascendante des valeurs locatives peut devenir un point de blocage pour les utilisateurs et bien que la réduction des surfaces prises à bail vienne contrebalancer en partie ce phénomène, ce mécanisme pourrait conduire les utilisateurs à se tourner vers les autres marchés de la Capitale et de la proche périphérie, qui affichent des loyers attractifs tout en offrant une adresse parisienne et/ou une bonne accessibilité.
D’ici 2027, seulement 1,5 million de m2 devraient être livrés en Ile-de-France. Si l’activité constructive ne reprend pas, une pénurie pourrait apparaître dans certains secteurs, avec toutes les conséquences qui pourraient en découler »…

Savills décrypte le marché tertiaire locatif francilien au premier trimestre 2024