Vers une professionnalisation du métier de diagnostiqueur énergétique ? C’est, en tout cas, ce que souhaite instituer la commission d’enquête sénatoriale présidée par l’élue LR des Alpes-Maritimes Dominique Estrosi Sasson. Les méthodes pour y parvenir ? Renforcer la formation initiale, puis la formation continue, mais aussi multiplier les contrôles périodiques en vue de vérifier si les professionnels du DPE sont bien à jour de leurs certifications et de leurs assurances.

Une carte professionnelle délivrée par les chambres de commerce et d’industrie, comme pour les professions réglementées, pourrait faire office de gage de conformité aux nouvelles exigences. « La délivrance de cette carte se ferait chaque année et permettrait d’aller plus loin que le renouvellement actuel des certifications tous les sept ans » précise le rapport sénatorial. Une carte professionnelle qu’appelle de ses vœux la CDI Fnaim depuis l’automne 2022.

« Certains de nos confrères ne répondent pas aux attentes » a justifié Yanick Ainouche, président de la CDI Fnaim, devant la commission d’enquête sénatoriale. Selon lui, le métier de diagnostiqueur énergétique représente aujourd’hui « une profession de reconversion dont l’accès est soumis à une formation assez légère débouchant sur une certification ». Afin de gagner en professionnalisme et favoriser l’éclosion d’une véritable vocation qui ne soit plus seulement synonyme de reconversion par défaut, la CDI Fnaim souhaite même aller plus loin que cette carte en plaidant pour la création d’un diplôme d’Etat validé en trois ans. Une doléance manifestement entendue, le rapport du Sénat indiquant qu’ « il convient de professionnaliser la filière des diagnostiqueurs, y compris avec des diplômes »…

Réclamée par la Fnaim, la commission d'enquête du Sénat valide la carte professionnelle du DPE