Comme on pouvait s’y attendre, les recherches de bureaux ont chuté de 10 % en Ile-de-France en un an, avec une baisse de 16 % pour Paris et de 7 % pour la première couronne : la chute atteint 20 % pour les quartiers traditionnels de Paris QCA et Paris Sud, 22 % pour Paris Nord-Est et 15 % pour le Croissant Ouest. Cependant, un mouvement de recherche de bureaux moins chers s’opère en deuxième couronne, avec une hausse de 10 % des recherches (+34 % pour Saint-Ouen-L’Aumône, +40 % pour Massy, +29 % pour Palaiseau), avec une surface médiane de bureaux recherchée de 155 m2, ce qui demeure stable par rapport à l’année précédente.

Cependant, à Paris, les 8ème, 2ème, 17ème, 9ème (qui quitte le podium) et 16ème arrondissements concentrent toujours 40 % des recherches, avec un 7ème qui tire son épingle du jeu avec une hausse de 6,5 % des recherches. De même, signe de la résilience du marché, les loyers affichés (qui répondent aux attentes des bailleurs/vendeurs et ne comprennent pas les mesures d’accompagnement) sont stables, avec un 8ème qui tient le haut du panier avec un loyer moyen de 621 euros (HT, HC)/m2 (+7 %) et un 14ème qui voit son loyer croître de 10 % (416 euros), tout comme le 10ème (+9,4 %, 504 euros/m2) et le 3ème (+9,3 %, 557 euros/m2). Les prix de vente atteignent 11 000 euros/m2, une hausse de 10 % qui les fait s’approcher de ceux du résidentiel (15 200 euros/m2 à Paris 8ème, +11 %).

Un exode urbain ?

Cette tendance à quitter les bassins traditionnels se vérifie aussi en régions. Lyon, Marseille et Nantes tiennent toujours le podium, mais les recherches effectuées sur le site de BureauxLocaux révèle une hausse de 100 % des recherches à Reims et de 15 % à Angers et Strasbourg (à titre de comparaison, Marseille n’augmente que de 2 % ; Toulouse, frappée par la crise de l’aéronautique, voit sa cote baisser de 20 %) : Antoine Amant y voit la recherche de « qualité de vie, bassins d’emplois et de connectivité » pour expliquer cette attractivité nouvelle. Les loyers demeurent stables en région, puisque Bordeaux demeure la seule ville où le loyer moyen dépasse les 200 euros (HT, HC)/m2, mais la surface demandée en régions baisse de 20 %, avec 160 m2 en moyenne, alors que les recherches augmentent de 5 %.

Les entrepôts et locaux d’activités, symboles de résilience

Les entrepôts et les locaux d’activités ont été parmi les actifs les plus résilients de la crise, « boostés » par l’e-commerce : si le couloir rhodanien concentre toujours plus de 40 % des recherches, celles-ci augmentent de 30 % dans tout l’Hexagone, avec une hausse de 100 % dans l’Hérault, de 50 % en Gironde, de 40 % en Ille-et-Villaine et dans les Alpes-Maritimes et de 32 % en Loire-Atlantique. On le voit, le Sud et l’Ouest tirent leur épingle du jeu en 2020. L’Hérault entre ainsi dans le « top 10 » des départements les plus recherchés.

En Ile-de-France, les recherches d’entrepôts ont augmenté de 5 % à Paris, de 13 % en première couronne et de 27 % en 2ème couronne (+21 % pour la Seine-Saint-Denis, +30 % pour l’Essonne). Aubervilliers, Montreuil, Saint-Denis, Pantin et Gennevilliers représentent 30 % du nombre total de recherches en 1ère couronne. Les loyers des locaux d’activités sont supérieurs de 10 à 20 % à ceux des entrepôts en région francilienne, avec des loyers des entrepôts qui augmentent partout dans la région : +9 % en Essonne (85 euros (HT, HC)/m2), +5 % dans le Val-de-Marne (110 euros/m2), +6 % en Seine-Saint-Denis (100 euros/m2) et dans les Hauts-de-Seine (93 euros/m2), tandis que les loyers des locaux d’activités sont partout stables par rapport à 2019.

Recherche de bureaux : un intérêt marqué pour les régions, selon BureauxLocaux