A fin septembre 2023, 2,2 millions de mètres carrés ont été placés dans le segment de l’immobilier logistique en France. « L’attentisme continue de prévaloir sur le marché des utilisateurs » indique Didier Terrier, directeur associé d’Arthur Loyd Logistique.

Les réalités divergent surtout en fonction des zones géographiques ; ainsi, les pôles majeurs de la Dorsale connaissent leur plus faible performance enregistrée depuis 2016 (exception faite de 2020), avec seulement 1,3 million de mètres carrés placés, soit une baisse de 33 % par rapport à 2022. La région francilienne, traditionnellement leader, est à la peine avec seulement 441 000 m2 commercialisés, marquant ainsi un retrait de 52 % en un an. Les pôles lyonnais et marseillais connaissent, eux aussi, une trajectoire négative, avec 417 000 m2 pris à bail au cours des neuf derniers mois. La région lilloise, quant à elle, fait figure d’exception avec 445 000 m2 placés, soit une hausse de 21 % par rapport à 2022.

Les secteurs secondaires de l’Hexagone bénéficient d’une dynamique positive, avec une demande placée de 900 000 m2 entre janvier et septembre 2023, en hausse de 31 % par rapport à 2022. De plus, le segment des opérations inférieures à 20 000 m2 connaît sa deuxième meilleure performance enregistrée depuis 2011, avec 82 transactions réalisées, pour un total de 904 000 m2. A l’inverse, les opérations XXL sont à la peine. « Dans un contexte de raréfaction de la demande exprimée de bâtiments XXL, les propriétaires de programmes spéculatifs de grand volume pourraient être amenés à faire évoluer leur stratégie de commercialisation, en ayant recours à la division de leurs plateformes » affirme Didier Terrier.

Côté investissements, seul un milliard d’euros a été engagé sur le segment de l’immobilier logistique au cours des neuf premiers mois 2023, plus faible performance depuis six ans. Une contre-performance qui impacte aussi bien les portefeuilles que les transactions unitaires. « La fin d’année 2023 devrait, par ailleurs, être marquée par la finalisation de plusieurs opérations supérieures à 100 millions d’euros » anticipe Nicolas Chomette, consultant associé en investissement chez Arthur Loyd Logistique. Affaire à suivre…

Quel bilan pour l'immobilier logistique français ?