Deux exemples d’actualité : nous faisions valoir, dans un précédent édito, le « retour en grâce des centres commerciaux », prenant notamment l’exemple des résultats d’URW en attendant ceux de Klépierre. Qui sont tombés entretemps. Et Jean-Marc Jestin, président du directoire de la foncière, de souligner que « 2021 a été une année pleine de défis, marquée notamment par l’équivalent de 2,5 mois de fermeture de magasins dans les centres commerciaux de Klépierre. Toutefois, malgré ces difficultés, nous affichons aujourd’hui de solides résultats avec une croissance de 10,6 % du cash-flow net courant par action, dépassant notre dernier objectif ». Surtout, « depuis la réouverture, tous nos indicateurs opérationnels avoisinent ou dépassent les niveaux d’avant pandémie, comme le montrent la reprise de l’activité locative, l’amélioration du taux d’occupation et le rebond du chiffre d’affaires des commerçants ». Il précise qu’au cours de l’année dernière, « nous sommes également parvenus à céder pour près de 880 millions d’euros d’actifs de commerce non stratégiques et à réduire considérablement notre endettement de plus de 1 milliard d’euros ». Il parle même d’« un socle exceptionnel pour les années à venir » et la foncière table, pour 2022, sur une augmentation de son cash-flow net courant par action « comprise entre 9,5 et 11,9 % par rapport à 2021 » …

Un autre exemple concerne le marché de l’investissement en régions. Dans une récente analyse sur ce thème, JLL fait valoir qu’avec 11,1 milliards d’euros en 2021, les volumes investis en régions sont en « nette hausse (+27 %) par rapport aux résultats de 2020. Ainsi, le marché en province réalise sa deuxième meilleure année derrière le record établi en 2019 (12,1 milliards d’euros ». Et, Vincent Delattre de prévoir que « compte tenu de la demande croissante et des fortes liquidités des investisseurs, le marché de l’investissement en régions devrait conserver son dynamisme en 2022 ». Le directeur investissement régions et investissement logistique chez JLL, précise que « la hausse des performances du marché en province, conjuguée à la concurrence accrue des investisseurs à la recherche de sécurité et de diversification, a, par ailleurs, conduit à une compression générale des taux « prime » bureaux sur la plupart des marchés. Celui-ci s’établit désormais à 3,40 % à Lyon. Des opérations ont, en outre, été actées sous la barre des 4 % à Bordeaux et Marseille. De même, les meilleurs entrepôts se cèdent à des taux historiquement bas et se rapprochent de la barre des 3 % dans un marché sous offreur, démontrant une nouvelle fois la résilience du marché face à la crise sanitaire »…

Bref, des marchés bien orientés qui permettaient des anticipations positives… jusqu’à il y a encore quelques jours. Il faut maintenant tenir compte d’une conjoncture internationale qui pourrait modifier quelque peu la donne…

Prudence !