Accélérer la transition écologique

Selon l’enquête, 85 % des investisseurs pensent que le développement de projets de transition verte va augmenter au cours des douze prochains mois et près d’un quart s’attend à une augmentation significative. De même, deux investisseurs sur trois prévoient une augmentation des dépenses d’investissement et des programmes de rénovation, ce qui témoigne de l’importance croissante accordée par les investisseurs à la création de valeur par le biais d’une gestion efficace des actifs. Les résultats montrent également un changement dans la stratégie et l’appétence au risque : les stratégies dette, « value add » et opportuniste étant les trois principales dans lesquelles les investisseurs prévoient d’augmenter le plus leurs allocations au cours des cinq prochaines années. Ces opinions soulignent une tendance générale à la modernisation du parc immobilier européen où environ 65 % des immeubles de bureaux ont été construits avant 20002. .

L’environnement de marché incite à la prudence quant à la croissance des portefeuilles immobiliers

L’enquête de cette année indique que les investisseurs sont plus vigilants sur l’augmentation de leurs allocations en actifs immobiliers, ce qui reflète l’incertitude du marché actuel. La majorité des investisseurs (55 %) ont l’intention de maintenir leurs portefeuilles immobiliers inchangés, tandis qu’environ un cinquième d’entre eux prévoit d’augmenter leurs allocations et 28 % souhaitent les réduire au cours des cinq prochaines années. A titre de comparaison, l’année dernière, plus de 60 % des investisseurs ont déclaré qu’ils prévoyaient d’augmenter leurs portefeuilles d’actifs immobiliers au cours des cinq prochaines années. En ce qui concerne le sentiment général du marché, plus de la moitié des investisseurs prévoient une baisse du rendement total des investissements au cours des douze prochains mois, tandis que 66 % s’attendent à une diminution du nombre de transactions. Cependant, les investisseurs restent confiants quant à la solidité du potentiel de génération de revenu de l’immobilier, 64 % estimant qu’il y aura une augmentation des loyers au cours de l’année, ce qui compensera la forte hausse attendue des coûts de financement. A propos de la croissance de leurs portefeuilles immobiliers, les investisseurs continuent de privilégier la logistique et le résidentiel. Plus de 20 % d’entre eux prévoient d’augmenter la pondération de chacune de ces catégories d’actifs au cours des cinq prochaines années, alors qu’ils s’attendent à réduire de plus en plus leur exposition aux commerces et aux bureaux.

L’intégration du « E » dans l’ESG est devenue la norme dans le secteur

Lorsque l’on examine les points de vue des investisseurs sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance, l’enquête montre une importance croissante de l’ESG dans leur prise de décision. Parmi les personnes interrogées, près de 90 % ont déclaré qu’elles collectaient et utilisaient désormais les données ESG de leurs investissements immobiliers (+17 % par rapport à l’année précédente). De même, 70 % ont déclaré que les critères ESG sont une partie importante de leur processus d’investissement et s’attendent à ce que les nouveaux investissements prennent en compte les objectifs ESG, par exemple les fonds de l’article 8 conformément au règlement de l’UE sur la divulgation des informations relatives à la finance durable. Plus de la moitié des investisseurs ont également déclaré qu’ils évaluaient désormais l’ « impact » en même temps que le risque et le rendement dans leur prise de décision en matière d’investissement. Toutefois, la principale préoccupation des investisseurs reste de mesurer leur impact sur le climat. Ils sont 82 % à déclarer qu’ils évalueront la consommation énergétique de leurs investissements durant les cinq prochaines années (+19 % par rapport à l’année précédente). Au cours de la même période, près des trois quarts mesureront les émissions directes (Scope 1) de CO2 (+12 % en glissement annuel), 65 % suivront les émissions indirectes (Scope 2) de CO2 (+67 % en glissement annuel) et 46 % mesureront les émissions de CO2 le long de leur chaîne de valeur (Scope 3) (+40 % en glissement annuel).

Pour Patrizia, les investisseurs institutionnels visent les projets de décarbonation