Prague a connu la plus forte hausse de son taux d’occupation, celui-ci gagnant 16 points entre juin 2022 et février 2023 pour s’établir à 54 %, suivie par Dublin, où une hausse de 15 points a été observée et dont le taux est désormais de 56 %. Le West End londonien (50 %), la City (48 %) et Varsovie (46 %) ont tout trois enregistré les niveaux d’occupation les plus bas, ceux-ci y ayant cependant progressé de manière importante depuis l’été dernier.

Les taux d’occupation moyens des bureaux du continent européen ont augmenté de 43 à 55 % durant la même période, soit une hausse de 12 points, indique Savills.

La différence entre taux d’occupation en Europe s’explique par un certain nombre de raisons. Un pourcentage plus important de la population madrilène habite, par exemple, en centre-ville, ce qui permet aux salariés d’avoir des trajets plus courts et plus pratiques jusqu’à leur lieu de travail. Le coût des trajets domicile-travail peut aussi constituer un facteur clé pour expliquer les différents niveaux d’occupation des bureaux, poursuit le conseil.

« Notre analyse du taux d’occupation journalier des bureaux montre que mardi (63 %), mercredi (62 %) et jeudi (62 %) sont les jours où les bureaux sont les plus fréquentés, avec des niveaux d’occupation similaires » souligne Mike Barnes, « associate director european research » chez Savills. Et d’ajouter : « avec plus d’employés exigeant la possibilité de travailler de manière hybride, nous nous attendons à ce que les taux d’occupation européens moyens se stabilisent autour de 55 à 60 % ».

Une hausse de la fréquentation des bureaux peut s’expliquer par de multiples facteurs, comme une certaine lassitude du télétravail et le souhait d’avoir davantage d’interactions, qui contribuent sans doute à ce mouvement, suite à une longue période de restrictions liées aux confinements, poussant les salariés à revenir au bureau pour être avec leurs collègues. Ce qui fait dire à Serge Vayer, « head of occupier services » que « particulièrement en France, les salariés considèrent aussi certainement que le travail en présentiel facilite le travail en équipe sur des tâches plus créatives et leur offre plus de perspectives d’évolution professionnelle, ce qui les encourage aussi à revenir au bureau. En parallèle, nous voyons également de plus en plus d’entreprises formaliser leurs politiques d’entreprise en matière de travail hybride, fournissant ainsi aux salariés un cadre mieux défini pour organiser leur travail ».

Paris, Madrid et Stockholm dans le Top 3 du taux d'occupation des bureaux