« Non, mettre un euro dans le logement des Français, ce n’est pas appauvrir l’Etat, au contraire ! ». C’est par ces mots que démarre la « réaction » de Norbert Fanchon à la situation du logement en France, dans un contexte de report du CNR. Pour appuyer son propos, il cite les chiffres, pour le moins cataclysmiques, enregistrés par son groupe depuis plusieurs mois : 0 réservation sur certaines des opérations amorcées par le Groupe Gambetta, -25 % d’activité fin 2022, potentiellement -40 % au premier trimestre 2023.

Outre le manque à gagner pour les promoteurs, Norbert Fanchon déplore l’impact que cela pourrait avoir sur les collectivités locales et l’Etat, via la TVA. « Pour un euro mis dans le logement, c’est trois euros de gagnés en fiscalité pour les collectivité locales et l’Etat ! » explique le président du Groupe Gambetta.

Pour faire face à la situation, Norbert Fanchon propose d’actionner trois leviers : le prolongement du PTZ (en élargissant le zonage et en améliorant la quotité), l’arrêt de l’augmentation du livret A (« un point de livret A en plus, c’est 30 000 logements en moins! ») et, enfin, l’octroi d’un crédit de TVA et d’impôt aux investisseurs, sur le modèle de ce qui est fait en ce moment même aux Etats-Unis par l’administration Biden.

« Si l’on perd 200 000 logements, en raison du PTZ et du livret A, le budget de la nation, estimé à 432 milliards d’euros, va être amputé de 50 milliards d’euros. On risque de perdre 10 % du PIB simplement parce que l’on aura trop augmenté la rémunération du livret A ou refusé d’élargir le PTZ » conclut Norbert Fanchon.

Norbert Fanchon (Groupe Gambetta) encourage l'Etat à investir dans le logement