« Après une excellente année 2022 ; le marché des bureaux de l’agglomération lyonnaise a réalisé une contreperformance assez notable en ce début d’année 2023.
Au total, 114 signatures ont été enregistrées, soit un volume commercialisé de 44 000 m2. Par rapport à la même période l’an passé, le marché accuse un repli annuel de 41 %. Plusieurs éléments viennent éclairer cette chute de la demande placée, avec comme premier facteur aggravant, la dégradation de l’environnement économique. Bon nombre de décideurs se sont ainsi montrés plus frileux qu’à l’accoutumée, préférant différer leur projet immobilier dans l’attente d’une plus grande lisibilité du contexte économique. Ce phénomène est particulièrement notable sur le segment des grandes transactions, qui joue traditionnellement un rôle primordial dans la bonne orientation du marché.
Concernant les valeurs locatives, la contraction notable de l’activité a entraîné un relatif repli des loyers : la majorité des bureaux de première main continuent de se louer entre 150 euros (HT, HC)/m2 en périphérie et 250 euros (HT, HC)/m2 dans le centre de Lyon. Les signatures sur des immeubles « prime » dans les quartiers de La Part-Dieu ou de la Presqu’Île Nord, dont les valeurs locatives gravitent entre 280 euros (HT, HC)/m2 et 320 euros (HT, HC)/m2 sont aujourd’hui plus limitées.

La situation est assez similaire concernant le marché des locaux d’activités : alors que l’exercice 2022 avait enregistré un niveau d’activité correct, le début 2023 s’est révélé bien plus terne. Totalisant 67 700 m2 pour 87 signatures, contre 114 l’an passé : ce résultat trimestriel accuse un repli de 35 % par rapport au 1er trimestre 2022 et se révèle inférieur de 33 % à la moyenne quinquennale. Ce ralentissement du marché est notable sur toutes les tranches de surface, à commencer par le créneau supérieur à 5 000 m2, en repli annuel de 71 %. Alors qu’au 1er trimestre 2022, 4 signatures supérieures à 5 000 m2 avaient été enregistrées, le dynamisme des grands utilisateurs s’est tari en 2023 et n’a pas joué son rôle de moteur de l’activité.
Malgré ce début d’année en demi-teinte, les valeurs locatives restent orientées à la hausse. Le recul de l’offre disponible et la pénurie de réserve foncière brident les opportunités des utilisateurs, pesant ainsi de manière inflationniste sur les loyers et les prix de vente. Selon les données du Cecim (Centre d’Etudes de la Conjoncture Immobilière, ndlr), à la fin du 1er trimestre 2023, le loyer moyen atteint 93 euros (HT, HC)/m2, en progression annuelle de 9 % ».

Lyon : Evolis analyse le marché des bureaux et locaux d'activités au 1er trimestre 2023