En janvier 2021, le prix du mètre carré atteint 3 687 euros (+6,6 % en un an, contre 4,7 % en 2019 et 3,5 % en 2018), tandis que le volume de transactions a ralenti de 7,4 % en rythme trimestriel glissant. Sur le marché des maisons, la hausse atteint 7,5 %, contre 5,3 % en 2019 et 3,5 % en 2018 ; pour les appartements, 5,9 % (contre 4,2 % en 2019 et 3,5 % en 2018).

Dans le neuf, alors que les années précédentes avaient vu une accélération de la hausse (+2,1 % en 2018, +2,6 % en 2019), 2020 aura vu les prix bondir de 3,9 %, dont 5,2 % pour les maisons et 3,6 % pour les appartements. Pour Michel Mouillart, porte-parole du baromètre, « la rareté de l’oﬀre nouvelle, le déplacement de la demande vers des territoires longtemps moins convoités et les aspirations de la demande à plus de surface (avec un jardinet, des balcons…), rien de tout cela n’est nouveau, bien sûr : les semaines de conﬁnement n’ont fait que renforcer des tendances anciennes. En revanche, en 2020, le déplacement du marché vers des clientèles plus aisées a largement alimenté une remontée souvent rapide des prix, notamment sur le marché des maisons ».

Pour ce qui est des villes, la remontée des prix n’a fait que se renforcer là où le marché avait été déprécié ou avait connu une nette décélération, telles qu’Aix-Provence, Bordeaux, Orléans, Limoges, Nîmes ou Orléans. A Paris, le ralentissement de la hausse des prix n’est qu’une prolongation d’un phénomène observé depuis l’été 2017. Dans les métropoles, l’accélération s’est également constatée, en particulier (au moins 8 % en un an) sur Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Rennes et Strasbourg, sur la ville-centre comme sur la périphérie. Lille, Lyon, Montpellier et Nantes ont vu une hausse des prix plus rapide dans la ville-centre que dans la périphérie. Pour les maisons, la hausse atteint 10 % en un an à Lyon, Marseille, Nice et Rennes, 8 % en un an à Bordeaux, Brest, Lille, Montpellier, Nantes, Toulouse et le Grand Paris.

« Habituellement », affirme Michel Mouillart, « les marges se redressent en ﬁn d’année, lorsque le niveau des ventes s’est aﬀaibli avec l’entrée en sommeil de la demande. Puis les marges commencent à reculer avec le retour du printemps, lorsque le marché retrouve de la vigueur. Mais cette année, l’évolution saisonnière des interactions entre les prix aﬃchés par les vendeurs et ceux souhaités par la demande n’a pas été constatée : et pourtant, le dynamisme du marché a été aﬀecté par la mise en œuvre du deuxième conﬁnement, au-delà de son ﬂéchissement saisonnier ». En décembre 2020, la marge de négociation s’établit à un niveau bas, à 4 % en moyenne (3,6 % pour les appartements, 4,4 % pour les maisons).

Les transactions auront vu un redressement de l’activité à partir de juin 2020, un effet de rattrapage dû aux projets immobiliers fomentés pendant le premier confinement : un bond de 464 % entre avril et juillet, avec une augmentation des compromis signés de l’ordre de 6 % en un an. Grâce au dynamisme de l’offre bancaire, même quand cet effet de rebond s’est épuisé, les ventes sont revenus à partir d’août à leur niveau de 2019, pour rechuter de 35 % avec le second confinement. Sur les derniers mois de 2020, le nombre de compromis signés était en baisse de 13 % sur un an, soit un recul du niveau des ventes de l’ordre de 15 % en 2020.

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