« Avec 1,5 million de logements, le parc d’habitat individuel francilien, loge aujourd’hui un peu plus d’un quart des ménages de la Région » indique d’emblée l’étude menée par l’Institut Paris Région.

La mobilité résidentielle du parc individuel est parmi les plus faibles : en 2018, 39,9 % des pavillons sont ainsi occupés depuis plus de 20 ans. Par rapport à l’habitat collectif, l’étude témoigne d’une surreprésentation des personnes âgées de 40 à 64 ans (56,9 % en 2018) et une augmentation de la part des occupants de maisons individuelles âgés de 65 ans et plus, passée de 25 % en 2008 à 28,8 % en 2018. « L’habitat du nord-est parisien est occupé par des classes plutôt modestes, à l’inverse de l’ouest, où les ménages aisés sont davantage présents » commente l’Institut Paris Région

À l’heure du zéro artificialisation nette, le logement est le deuxième secteur le plus consommateur d’espaces en Ile-de-France. L’étude révèle que seules 15 % des surfaces urbanisées pour du logement sont de l’habitat individuel. Par ailleurs, 25 % des logements individuels construits ces dernières années ont été réalisés sur des espaces naturels agricoles ou forestiers.

Depuis 2003, près de 5 % des espaces d’habitat individuels alors existants ont fait l’objet d’un projet : « en petite couronne parisienne, il s’agit principalement d’un recyclage du tissu individuel au profit d’habitat collectif. Ces projets de plus en plus denses conduisent à des transformations importantes des tissus du cœur de la métropole » explique le rapport. Aujourd’hui, près de 6 000 logements collectifs sont construits chaque année à la place d’espaces d’habitat individuel, tandis que 4 500 logements individuels sont produits par an.

« L’étude permet de faire émerger cinq « trajectoires » des tissus d’habitat individuel franciliens, distinguant l’habitat individuel patrimonialisé, dégradé, réinvesti, immobile et densifié » conclut l’Institut Paris Région.

L'Institut Paris Région publie l'étude "Sorts et ressorts de l'habitat individuel en Ile-de-France"