Premier enseignement : 32 % des personnes interrogées ont au moins un projet d’achat ou de location d’un actif immobilier. Néanmoins, sur ces 32 %, 44 % prétendent faire face à des difficultés dans leur projet (13 % car le projet est purement et simplement bloqué, 31 % car il n’avance pas aussi vite qu’escompté et 15 % qui disent connaître des personnes de leur entourage ayant ces difficultés).

Concernant les projets d’achat, 33 % des personnes sondées affirment que les taux d’intérêt des emprunts immobiliers sont trop dissuasifs ; 26 % qu’il existe un manque de logements adaptés à leurs ressources financières ; 15 % qui font le constat d’un manque de logements adaptés à leur situation personnelle.

Pour la location, 36 % pensent pâtir d’un manque de logements adaptés à leurs ressources financières ; 31 % déplorent un manque de logements adaptés à leur situation personnelle et 25 % font le fataliste constat d’un manque de logements disponibles.

Sur la perception qu’ont les Français de la crise du logement, 83 % considèrent, en effet, qu’il en existe bel et bien une et près d’un tiers le pense tout à fait. De plus, les trois-quarts des sondés estiment que le gouvernement n’a pas pris la mesure de la crise et ne fait pas le nécessaire pour la résoudre.

Parmi les mesures que les particuliers enjoignent au gouvernement d’adopter, figurent principalement le soutien à l’accession à la propriété pour les ménages modestes (PTZ, APL accession, crédit d’impôt), l’allègement de la fiscalité immobilière (TVA, droits de mutation), l’augmentation des aides pour la rénovation énergétique, le soutien à la construction de logements sociaux et à loyers maîtrisés, et la relance de l’accession sociale.

L’Alliance pour le logement interpelle le gouvernement sur un certain nombre de mesures à prendre urgemment pour résoudre la situation : le rétablissement du PTZ (comme réclamé plus haut de la part des particuliers), la limitation des refus de crédits, via l’assouplissement ou la suspension temporaire des règles du HCST (Haut Conseil de Stabilité Financière), la fluidification de la transmission entre membres d’une même famille pour la construction ou l’acquisition d’une résidence principale, la mise en place d’un statut pérenne du bailleur privé et, enfin, la révision de la baisse des APL qui fait peser un prélèvement de 1,3 milliard d’euros sur les bailleurs sociaux chaque année (ainsi qu’un taux de TVA de nouveau fixé à 5,5 %).

*L’Alliance pour le Logement regroupe la FFB, l’USH, la Fnaim, la FPI, Pôle Habitat FFB, Procivis, l’Unis, l’Unne, l’Unsfa et l’Untec

Les Français et leur perception du logement : c'est toujours compliqué !