Environ 40 % des ouvertures de magasins de luxe ont été réalisées en France, en Italie et au Royaume-Uni. De plus, les marques appartenant aux groupes LVMH, Kering et Richemont représentent un tiers des ouvertures.

La forte demande des enseignes de luxe sur les quelques artères fortement plébiscitées entraîne mécaniquement une faible disponibilité d’espaces ; sur les vingt rues présentées dans le rapport, seize affichent des taux de vacance inférieurs à 5 %, dont sept n’ayant plus aucun espace d’implantation disponible. Une situation qui favorise la hausse des loyers sur ces artères : +3 % en 2023, une croissance moyenne presque deux fois supérieure à la moyenne des rues commerçantes européennes (+1,6 %). De plus, les loyers des grandes artères de luxe en Europe sont revenus aux niveaux élevés d’il y a cinq ans, avant la pandémie, et trois des principales artères (via Montenapoleone à Milan, New Bond Street à Londres et les Champs-Elysées à Paris) figurent parmi les cinq destinations commerciales les plus chères au monde. La demande soutenant la forte hausse des loyers, les grandes marques envisagent, de plus en plus sérieusement, l’acquisition des murs de commerces, à la fois en qualité d’utilisateur, mais aussi à des fins de stratégie d’investissement.

Enfin, concernant le seul marché parisien, la ville lumière connaît un regain d’attractivité et d’activité de ses principales artères du luxe ; au total, ce sont 25 boutiques qui ont ouvert sur les quatre principaux axes de la ville, la rue Saint-Honoré et l’avenue Montaigne accueillant chacune neuf nouvelles ouvertures. Paris se positionne toujours parmi les destinations les plus convoitées au monde pour le secteur du luxe, perpétuant ainsi sa légende : son taux de vacance y est extrêmement faible, presque anecdotique, de l’ordre de moins de 4 % sur les quatre principales artères du luxe…

Les commerces de luxe renforcent le marché du "high-street" européen