Le marché de l’ancien est resté solide, avec 1 024 000 logements vendus sur l’année dans la France entière, un volume supérieur de 26 % à sa moyenne long terme, demeurant supérieur à 900 000 unités pour la quatrième année consécutive, grâce à un taux d’emprunt moyen demeuré très bas, de l’ordre de 1,21 % en mars 2021. Les prix de vente n’ont pas souffert non plus du Covid-19, atteignant une hausse de 6,4 % dans l’Hexagone, même si le ralentissement est à l’oeuvre pour le prix des appartements.

En Ile-de-France, 159 000 logements ont été cédés (110 000 appartements et 50 000 maisons), soit un recul de 12 % en un an, avec une reprise de l’ordre de 4 % sur le seul quatrième trimestre 2020 : le recul atteint 13 % en Petite Couronne et 9 % en Grande Couronne, avec des prix de vente en hausse de 6,1 % pour les appartements et de 7 % pour les maisons. Pour le premier trimestre 2021, la baisse des prix devrait atteindre 0,5 % pour les appartements et 1 % pour les maisons. A Paris, les volumes dans l’ancien ont chuté de 16 % en 2020 (7 % par rapport à la moyenne décennale), tandis que les prix augmentent de seulement 0,8 % sur un an (-0,7 % sur le quatrième trimestre 2020). La tendance est à l’assagissement des prix sur l’ensemble de l’Ile-de-France, selon Ikory, même si l’absence de fluctuation forte des valeurs et le maintien bas des taux d’emprunt concourent à « un marché serein et solide ».

Le neuf souffre, la vente en bloc explose

En raison du report du second tour des municipales, le neuf connaît une véritable chute : 82 829 logements ont été mis en vente dans l’Hexagone, soit une baisse de 27,5 % en un an, un niveau bas jamais enregistré depuis 2009, tandis que 99 515 logements neufs ont été vendus en 2020, soit une baisse de 24,1 %, du jamais vu depuis 2014, et les prix de vente augmentent de 0,8 % sur un an pour les appartements et de 4,8 % pour les maisons. En Ile-de-France, seulement 21 000 ventes ont été conclues, soit 44,4 % de moins que l’année record que fut 2019 et 21,4 % de moins pr rapport à la moyenne décennale. A Paris enfin, marché étroit par excellence, 60 % des ventes dans le neuf se sont déroulées dans le 13ème arrondissement. D’après Ikory, les prix, frappés à une chute de la construction, demeurent orientés à la hausse, même si le déséquilibre entre offre et demande est bien présent.

Enfin, le marché de la vente en bloc se porte très bien, avec 5,5 milliards d’euros investis en 2020, une hausse de 41 % en un an, répartis à 78,7 % dans le résidentiel classique (+96 %), 14,7 % dans le géré (-43 %) et 6,6 % dans l’intermédiaire (-57 %). Ikory explique ce dopage par l’appétence des promoteurs confrontés à l’étroitesse du marché neuf diffus, et table sur une croissance continue dans les semestres et années à venir, grâce à son attractivité (pérennité des revenus locatifs, obsolescence moins rapide, rendement global similaire à celui du bureau).

Le résidentiel solide pour 2021 selon Ikory