Logement

Le choix "Immoweek" : l’ancien Couvent des Ursulines, classé Monument Historique, transformé pour accueillir 41 logements

13 Juil 2023 - 12h50

Le groupe François 1er, spécialisé dans la restauration de bâtiments d’exception, transforme l’ancien Couvent des Ursulines de Guérande (44), en 41 logements, ainsi que quatre surfaces commerciales. Une opération de restauration menée avec grand soin pour ce site remarquable du 17ème siècle, inscrit aux Monuments Historiques. Le respect de l’architecture existante, des formes et de l’authenticité des matériaux a guidé les opérations. La livraison du projet est prévu pour octobre 2023. C’est le choix « Immoweek » de ce jeudi 13 juillet…

Un lieu chargé d’histoire

Situé au cœur des marais salants, aux portes de la cité médiévale de Guérande et à quelques minutes de La Baule-Escoublac, le site bénéficie d’un emplacement « exceptionnel », avec vue sur la presqu’île du Croisic. Très touristique, la ville de Guérande séduit pour son architecture ancienne autant que pour la beauté de ses paysages.

Classé aux Monuments Historiques depuis 2001, cet ancien couvent représente un lieu chargé d’histoire : il est acheté en 1646 par la communauté des Ursulines, transformé en hospice à la révolution française, en petit séminaire, puis en hébergement pour des ressortissants allemands et austro-hongrois de 1914 à 1922. L’imposante bâtisse historique présente un plan symétrique en U. Celle-ci est constitué d’un cloître rectangulaire, d’une galerie au rez-de-chaussée, de façades s’ouvrant sur des paysages différents : un parc à l’est, des jardins ouverts à l’ouest et des étages bénéficiant de vues sur les lointains, les marais salants et la mer.

Le projet de restauration complète en 41 logements neufs

Chacun des 41 logements de standing, du T1 au T4, pour des surfaces comprises entre 26 et 100 m2, offre une pièce de vie « spacieuse et lumineuse ». En deux ans et demi, le bâtiment a fait peau neuve du sol au plafond. Objectif : conserver et mettre en valeur des éléments architecturaux remarquables : les corniches, les moulures, les plafonds, les escaliers d’origine. Plus précisément, les façades ont été nettoyées, les parements en pierre de taille restaurés et ceux en moellons rejointés et enduits à chaux. « La difficulté a été d’extraire toutes les pierres abîmées pour les remplacer par les nouvelles corniches en pierre de tuffeau. Un travail fastidieux et complexe ».

Les menuiseries, les fenêtres et les portes ont été restaurées ou réinterprétées par l’atelier Bourneuf, en respectant le modèle existant et le dessin des menuiseries originelles, avec la complexité d’y installer du double vitrage à la place du simple vitrage. 200 ouvertures traditionnelles ont été recréées sur-mesure. Les charpentes, de la fin du 17ème ou du début du 18ème siècle, ont fait l’objet d’un traitement et d’un renforcement par les ateliers Perrault. De nouvelles petites lucarnes en bois ont été posées. « Une opération délicate pour s’insérer dans la charpente existante et respecter le dessin très contraint de l’architecte des Monuments Historiques ». La couverture en ardoise a été remplacée par une neuve. Des frises décoratives de couronnement de faitage ont « finalisé l’ouvrage selon le modèle historique avec moulage de l’existant pour réaliser une empreinte, afin de retrouver les éléments à l’identique ». Des tommettes traditionnelles ont été posées dans l’ensemble des parties communes. Enfin, le traitement des abords, les cours et les jardins, notamment dans le cloître, ont été rénovés et embellis.

Mehdi Benmakhlouf