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C’est en 2027 que la Cité Universelle ouvrira ses portes au public dans le 19ème arrondissement de Paris (Porte de Pantin). Ce projet est issu de l’appel à projets urbains innovants Réinventer Paris, porté par la Capitale en 2019. A un an des Jeux Olympiques et Paralympiques, la Ville de Paris vient d’accorder son permis de construire à la Cité Universelle, le plus grand bâtiment de France conçu pour accueillir toutes les formes de handicap. Les travaux démarreront l’année prochaine. C’est le choix Immoweek de ce lundi 2 octobre…
La rencontre…
Le sportif Ryadh Sallem, 18 fois champion de France et d’Europe de parasport, et Sébastien Matty, président de GA Smart Building, promoteur-constructeur, sont à l’origine de la Cité Universelle. Sébastien Matty explique comment s’est dessiné l’idée de cette future Cité : « nous sommes partis d’une feuille blanche. C’est ce que permettait l’appel à projets urbains innovants Réinventer Paris. La rencontre avec Ryadh Sallem a déclenché l’étincelle. Il y a eu une vraie osmose collective avec les architectes et les nombreuses parties prenantes du projet. Nous avons été mus par une ambition collective de défendre une philosophie selon laquelle prendre en compte les besoins spécifiques des uns, améliore l’expérience de tous. La télécommande, le clavier et même le téléphone ont été créés pour répondre aux besoins des personnes en situation de handicap et, finalement, ils ont tous changé nos vies ».
Ce projet est développé par Orash Montazami, architecte fondateur du Studio Montazami et Anne Speicher, architecte associée chez Baumschlager Eberle Architekten. Ils expliquent la façon dont les espaces de travail ont été pensés…
« Par sa forme architecturale, la Cité Universelle est véritablement innovante et ce, au bénéfice des plateaux de bureaux notamment. Nous avons choisi un ellipsoïde avec une cour centrale pour plusieurs raisons. D’abord, ce choix est symboliquement explicite. Sa forme en courbes, intensifiée par le raccourcissement de la perspective, rayonne uniformément dans l’environnement et représente symboliquement la communauté universelle. C’est un projet circulaire. Ce qui veut dire qu’il déploie des plateaux de bureaux libres et fluides très facilement aménageables. Les équipes circulent, les idées circulent… sans aucune barrière. A chaque niveau s’offrent des panoramas extraordinaires sur Paris, sans aucun vis-à- vis. La lumière est omniprésente sur tous les espaces de travail » précise Anne Speicher.
Pour Orash Montazami, « l’orientation est rendue extrêmement facile grâce aux repères urbains extérieurs côté Paris et côté Pantin. En intérieur, le patio et sa transparence permettent de se repérer et de dialoguer entre niveaux et entre équipes. Les passerelles et coursives extérieures accessibles contribuent d’une manière significative à la qualité d’usage du bâtiment. Elles apportent du dynamisme à l’espace urbain, permettent l’accès à des espaces extérieurs à presque tous les niveaux et protègent les façades d’une surexposition du soleil. La mixité des espaces de la Cité Universelle est un formidable accélérateur de rencontres et d’échanges. La salle de sport, le jardin partagé, le café ou le rooftop favorisent, ainsi, la sérendipité et participent à la création d’une communauté riche de sa diversité et des liens qu’elle cultive. Ces bureaux permettent de multiples réponses aux défis du “lieu de travail du futur” ».
« Exclusivement réservé à tous »…
En un seul lieu, la Cité Universelle développera, au total, 31 500 m2, rassemblera une salle omnisports de 1 000 places, pouvant accueillir des compétitions internationales ; 1 000 m2 de jardin partagé en rooftop ; un hôtel 4 étoiles de 109 chambres, des espaces de travail avec six plateaux de bureaux sur 20 000 m2, un restaurant d’entreprises de 1 300 m2 ; un commerce de 300 m2 ; huit salles de consultation médicale ; un espace de coworking de 1 100 m2 et la préfourrière de Pantin. La particularité du bâtiment : il est « exclusivement réservé à tous ». Conçu pour accueillir toutes les formes de handicap, il cherche délibérément à attirer et faire se rencontrer tous les publics (sportifs, actifs, visiteurs, habitants du quartier), en normalisant la différence.
La Cité Universelle viendra renforcer la capacité hôtelière de la porte de Pantin. L’hôtel permettra d’accueillir les sportifs et leurs accompagnants, mais aussi d’apporter une offre haut de gamme au quartier, un complément attendu notamment par les visiteurs de la Philharmonie de Paris. La Cité contribuera à améliorer l’espace public en créant une place végétalisée avenue Jean Lolive, à Pantin ; un parking vélos de 480 places et la préfourrière, en sous-sol. Chaque jour, plus de 2 000 personnes pourront venir profiter de tous les espaces inédits de la Cité Universelle.
Recréer de la beauté à l’entrée de Paris
Bertrand Kern, maire de Pantin, membre du jury, a voté pour ce projet qui a fait l’unanimité. A la question comment la Cité Universelle s’intégrera-t-elle au sein du territoire, il répond : « la Cité Universelle est en hyper-proximité de notre territoire avec son implantation Porte de Pantin. Elle contribue à en changer l’image. C’est une excellente nouvelle, car il est temps de recréer de la beauté à l’entrée de Paris et ce projet y participe. J’ai rencontré plusieurs fois Ryadh Sallem et j’ai toujours été enthousiasmé par son énergie et son charisme. Cela fait très longtemps qu’il est convaincu que c’est justement ici, entre Paris et Pantin, qu’un lieu comme celui-ci aurait du sens et répondrait aux besoins du territoire. La locomotive que représente ce site va participer au dynamisme local. Cela rendra le quartier plus humain et atténuera son caractère routier ».