Entre acheter ou louer, les avantages dépendent des villes ciblées, de la typologie du bien, du budget, de la durée prévisionnelle des études, des potentielles aides en fonction du projet (allocations, primes de rénovation…), mais aussi de la possibilité et volonté de se constituer un patrimoine.

La Fnaim conseille, dans un premier temps, de comparer le montant de la mensualité que représenterait un achat avec le loyer moyen d’un studio de 25 m2. A Dijon par exemple, il faudra débourser 338 euros par mois si l’on opte pour la location, contre 378 euros mensuel pour un achat sur 20 ans. Même chose à Marseille, où le loyer sera de 366 euros, contre 394 euros pour les mensualités de crédit. En revanche, à Nancy, Amiens et Clermont-Ferrand, le remboursement d’un crédit sera même moins cher qu’un loyer…

De plus, Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, conseille de bien analyser le taux de rendement (ratio entre le revenu locatif annuel et son prix d’acquisition). Avec les chiffres de l’observatoire Clameur, la Fnaim constate que pour l’acquisition d’un studio de 25 m2, dont le loyer médian est toujours supérieur à celui de tout autre appartement, Nancy arrive en tête du classement établi (5,3 %), devant Amiens (5 %), Clermont-Ferrand (4,7 %), Marseille (4,2 %) et Grenoble (4,2 %), loin devant Lyon (2,9 %) et Paris (2,5 %).

« Savoir anticiper »

En cas d’investissement, le potentiel gain à la revente est un critère majeur. Celui-ci varie fortement selon les villes, le contexte économique et les durées de détention. Ainsi, à Saint-Etienne, ce gain serait de 2 800 euros et de 1 105 euros à Brest, en cas de revente au bout de trois ans, dans un contexte de prix stables, d’après la Fnaim.

A Lille, dans le cas d’une revente après trois ans seulement de détention, le gain potentiel deviendrait finalement une perte, évaluée à 3 114 euros. Cette perte s’élèverait à 3 445 euros, à Rennes ; 5 494 euros, à Lyon et même 12 516 euros, à Paris. « Il faut donc bien intégrer dans les calculs l’ensemble des frais liés à l’achat (honoraires d’agences, frais de notaires…) qui peuvent impacter la plus-value possible au moment de la revente » conseille la Fnaim.

La location, solution la plus appréciée

La location reste la solution numéro 1 à l’heure de trouver un logement étudiant. Contrairement à l’achat, de nombreuses aides financières existent en fonction des ressources du foyer, notamment l’Aide personnalisée au logement (APL) et l’Allocation logement sociale (ALS), pour permettre de faire baisser le prix du loyer.

« Mieux vaut anticiper et s’y prendre tôt pour avoir plus de choix. L’idéal étant de pouvoir se déplacer pour déterminer la « bonne » localisation, en fonction des transports, des commerces et des lieux d’études » conclut Jean-Marc Torrollion.

La Fnaim propose ses conseils pour loger son enfant étudiant