Un marché en surchauffe près des sites olympiques

L’impact des Jeux Olympiques sur le marché locatif est particulièrement visible dans les quartiers proches des sites olympiques. Par exemple, le loyer médian hors charges dans le quartier de l’Hôtel de Ville (4ème) a bondi de 20 %, atteignant 48,17 euros/m2, tandis que dans les secteurs de l’Arena Champs de Mars et des Invalides (7ème), les loyers ont augmenté de 14 % pour atteindre 48,27 euros/m2.

Ces quartiers, traditionnellement attractifs, sont devenus encore plus prisés durant l’été 2024. L’effet JO a non seulement maintenu, mais amplifié la valorisation de ces biens. Cela signifie que ces zones sont devenues encore plus intéressantes pour les investisseurs, mais aussi plus inaccessibles pour une partie des locataires.

L’été des opportunités locatives ?

Alors que l’on s’attendait à une forte demande touristique, celle-ci s’est révélée inférieure aux attentes pendant les JO. Résultat : de nombreux propriétaires ont remis leurs biens sur le marché locatif traditionnel. A Nanterre (çé) et Colombes (92), qui ont bénéficié des développements liés aux JO et au Grand Paris, le nombre d’annonces a bondi de 55 et 56 %, respectivement.

Parallèlement, cette réintégration des logements dans le marché traditionnel s’accompagne d’une hausse des loyers. A Colombes, le loyer médian hors charges est passé de 26,11 euros/m2 à 29,34 euros/m2, soit une augmentation de 12 %. A Nanterre, la hausse est encore plus marquée, avec des loyers augmentant de 24,63 euros/m2 à 28,25 euros/m2, représentant une hausse de 15 %.

Ces évolutions montrent que les quartiers en pleine transformation urbaine, soutenus par des infrastructures modernisées dans le cadre des Jeux et des projets du Grand Paris, ont vu leur attractivité croître. En effet, ces localisations stratégiques, avec des connexions renforcées par de nouveaux réseaux de transports, séduisent aussi bien les propriétaires que les locataires en quête de logements dans des quartiers en plein essor.

Des quartiers qui continuent de se développer : l’Est parisien, nouvelle terre d’opportunité ?

L’Est parisien a également profité de la dynamique des JO 2024. A Saint-Denis (93), les loyers hors charges ont augmenté de 13 %, atteignant 24,26 euros/m2. Dans la ville voisine de Saint-Ouen (93), les loyers ont grimpé de 20 %, atteignant 28,42 euros/m2, tandis qu’à Aubervilliers (93), le loyer médian a progressé de 18 %, passant de 21,49 euros/m2 à 25,41 euros/m2.

En parallèle, l’offre locative a explosé dans certaines zones proches des sites olympiques comme Aubervilliers et Le Bourget (93), avec des hausses respectives de 68 et 69 % du nombre d’annonces.

Ces chiffres confirment que ces communes bénéficient d’une mutation urbaine accélérée, devenant des pôles d’attractivité importants en Ile-de-France. En plus d’une forte croissance des loyers, l’augmentation du nombre d’annonces témoigne d’un dynamisme immobilier soutenu par les nouvelles infrastructures. Ces zones, historiquement plus accessibles, se positionnent désormais comme des alternatives attractives pour les locataires, mais aussi les investisseurs, dans un marché en constante réorganisation.

Un marché post-olympique à surveiller

Les Jeux Olympiques ont eu un impact significatif sur le marché locatif francilien, avec une augmentation des loyers de 13 % dans les zones olympiques, comparée à une hausse moyenne nationale de 7,6 %. Ces hausses montrent l’attractivité croissante de ces quartiers, mais la question reste de savoir si cette dynamique se poursuivra…

Les investisseurs devront surveiller l’évolution du marché dans les mois à venir pour évaluer la pérennité de cette transformation. En effet, il est possible que certaines de ces zones deviennent des pôles d’attraction durables, modifiant les équilibres immobiliers traditionnels en Ile-de-France.

Jeux Olympiques 2024 : quel impact sur le marché locatif francilien ?