C’est ainsi qu’Olivier Ambrosiali, directeur général adjoint, en charge de l’investissement chez BNP Paribas Real Estate France, déclarait dans nos colonnes la semaine dernière qu’« avec un marché locatif qui reprend des couleurs, un « deal flow » d’offres qui se reconstitue, toujours autant de liquidités disponibles sur le marché, tous les ingrédients sont présents pour faire de 2022 une belle année en capital markets ». Thierry Juteau, à la tête d’Arthur Loyd Investissement, soulignait, pour sa part, toujours dans nos colonnes, « une prime de risque toujours très favorable à l’immobilier malgré l’OAT 10 ans repassée en territoire positif » et, lui également, « des liquidités toujours abondantes » sur le marché.

Un avis partagé par Colliers qui, de son côté, souligne également l’« abondance des capitaux à investir ». Précisant que « plusieurs fondamentaux laissent présager une année 2022 dynamique pour le marché de l’investissement. L’Ile-de-France pourrait enregistrer 20 milliards d’euros d’engagements en immobilier d’entreprise en 2022 et retrouver son résultat de 2020 (19,5 milliards d’euros, ndlr). Premièrement, l’abondance des capitaux à investir devrait encourager les investisseurs dans leurs acquisitions. Les investisseurs étrangers dont le volume acquis cette année en Ile-de-France ne s’élève qu’à 35 % du total engagé, devraient signer leur retour sur le marché européen en 2022 et accroître leur présence en Ile-de-France et à Paris en particulier. La profondeur du marché de la région capitale et ses résultats prometteurs en 2021 devraient les rassurer sur la pérennité de leurs investissements. Les SCPI/OPCI dont la collecte se normalise dans ses volumes pourraient aussi rééquilibrer leurs investissements en faveur des actifs bureaux et de la Région Ile-de-France (plus de 3 milliards d’euros engagés en 2021). Enfin, les compagnies d’assurances n’ont investi qu’un peu plus de 2 milliards d’euros au cours de l’année passée ; c’est peu comparé à leur capacité usuelle de 5 milliards d’euros chaque année entre 2015 et 2019 »… Bref, autant de « conditions propices à la croissance en 2022 »…

De même chez Knight Frank, qui estime, dans son étude sur « les marchés immobiliers français : bilan et perspectives », que « le marché français repartira à la hausse en 2022, même si la déferlante Omicron pourrait temporairement ralentir la reprise. Les actifs tertiaires resteront la première cible des investisseurs étrangers qui, comme l’an passé, renforceront également leur position sur le marché de la logistique. Cette forte demande, ainsi que le rebond prévisible des acteurs domestiques, continueront d’exercer une pression baissière sur les taux de rendement « prime ». Le « spread » restera toutefois favorable au compartiment immobilier du fait de politiques monétaires accommodantes. En dehors du segment prime, l’activité devrait également rebondir grâce au réétalonnage progressif des valeurs et à l’accélération des stratégies « value added » de certains investisseurs…

Décidément, de bons signes…

Investissement : plus "dynamique" en 2022…