En France, le prix du mètre carré atteint actuellement 3 006 euros, soit une hausse de 5 % sur 12 mois et 10 % depuis le début de la crise (1er mars 2020). Avant la crise, l’augmentation n’avait été « que » de 7,7 %. Concernant le volume transactionnel, il aura été d’1,2 million de ventes au cours des 12 derniers mois. Un niveau inégalé ! Nous pouvons donc dire que la pandémie n’a pas ralenti l’activité immobilière, bien au contraire. Le même phénomème est observable dans d’autres pays européens : le Portugal en est l’exemple le plus éloquent, avec une croissance de 27,5 % de ses prix depuis le début de la crise (contre 11,5 % avant la crise), suivi de l’Allemagne (+23,5 %, contre 17,6 %) et de la Belgique (+11,8 %, contre 6,4 %). Exception venant confirmer la règle : l’Italie a vu ses prix chuter de 4,7 % depuis le début de la crise, qui n’est venue qu’accentuer un phénomène déjà en cours (-0,9 % avant la crise).

Le Royaume-Uni est en tête des pays ayant le prix au mètre carré le plus élevé, avec 3 638 euros/m2. Viennent ensuite l’Allemagne (3 066 euros/m2) et la France pour compléter le podium (3 006 euros/m2). Sans surprise, l’Italie ferme le classement (1 684 euros/m2).

Comme évoqué plus haut, les capitales ont vu l’augmentation de leurs prix ralentir depuis le début de la crise, principalement pour cause d' »exode citadin » relatif et de mises au vert accélérées par la démocratisation du télétravail et l’aspiration à plus d’espace pour parer à d’éventuels nouveaux confinements. Les capitales restent, néanmoins, plébiscitées, d’où l’utilisation du terme prudent d’exode citadin relatif. Ainsi, Lisbonne et Berlin affichaient une hausse respective de 21,5 et 17,2 % avant la crise ; elle a été de 7,8 % et de 6,2 %, respectivement, au cours de la dernière année (+11, 2 % et +13,2 % depuis mars 2020). Dans la lignée de l’ensemble de l’Italie, Rome a connu une baisse de ses prix de 2,9 % depuis le début de la crise. Enfin, Paris affiche aussi une décroissance, de 1,7 % depuis un an, à rebours par rapport à l’ensemble du territoire français (+5,4 %).

Enfin, il est à noter que le Royaume-Uni reste le pays européen où le pouvoir d’achat des ménages est le plus faible, suivi de la… France. Ainsi, un ménage constitué de deux personnes ayant un revenu médian peut prétendre acquérir dans l’Hexagone un bien immobilier de 64 m2, une superficie qui dégringole à 19 m2 si ce même ménage souhaite déménager dans la Capitale…

Immobilier en Europe : des prix toujours en hausse malgré un ralentissement dans les capitales