1 – En 2024, la croissance du PIB serait au moins égale à celle de 2023, sur fond de normalisation de l’inflation, dans le sillage de la stabilisation, déjà en cours, des taux.

2 – En 2024, la stabilisation des taux directeurs, voire leur baisse, en deuxième partie d’année, devrait redonner de la perspective et des volumes au marché de l’investissement immobilier.

3 – En 2024, Paris organise les Jeux Olympiques et Paralympiques. Au-delà des difficultés de circulation à venir pour les Parisiens, cet évènement mondial renforcera le rayonnement mondial de la métropole parisienne, destination privilégiée pour les plus grands investisseurs internationaux.

4 – En 2024, après trois années de tâtonnement sur le sujet du télétravail, les entreprises reprennent la main et demandent à leurs collaborateurs d’être majoritairement présents sur site, ce qui soutiendra la demande.

5 – En 2024, alors que les modes de travail se stabilisent, les entreprises, peu nombreuses jusque-là à avoir déménagé pour un outil de travail adapté à leurs enjeux organisationnels, accélèrent leurs prises de décision, pour des immeubles permettant ces nouveaux modes de travail et répondant également à leurs engagements RSE.

6 – En 2024, le phénomène de raréfaction de l’offre de qualité déjà présent dans Paris intra-muros va s’étendre à d’autres secteurs. Deux territoires, jusque-là sur-offreurs, vont changer de catégorie : La Défense et la première périphérie Sud. A La Défense par exemple, le niveau de demande devrait rester bon, alors que les livraisons se feront rares en 2024.

7 – En 2024, c’est donc l’année où les périphéries reviennent au centre du jeu. La centralité va s’écrire au pluriel, puisque centralité rime, avant tout, avec accessibilité. Les centres des périphéries sont recherchés à condition qu’ils soient accessibles : à titre d’exemple, le prolongement de la ligne 14, au Sud, ou du RER E, à l’Ouest, viendront redynamiser les secteurs desservis par ces transports comme Orly ou Nanterre.

8 – En 2024, l’ensemble des parties prenantes, propriétaires, prêteurs, pouvoirs publics, se donnent les moyens d’enclencher la mutation de la part obsolète du parc de bureaux.

9 – En 2024, l’indexation portera encore les loyers, au moins sur la première partie de l’année, avec un Ilat attendu à +4,9 % au premier trimestre et +3,8 % au deuxième trimestre.

10 – En 2024, si le loyer « prime » restera élevé, le « super prime » fera encore mieux. Qu’est-ce que le « super prime » ? Ce sont les très rares immeubles, bien situés dans Paris, répondant à l’ensemble du cahier des charges des utilisateurs sur le plan de l’organisation des espaces de travail, de l’empreinte carbone et, plus généralement, de leur responsabilité sociale et environnementale. Gageons qu’avec l’entrée en vigueur du « PLUb » fin 2024, ces immeubles se feront de plus en plus rares, justifiant ce « super prime » !

Grégoire de La Ferté (CBRE) : les dix raisons d'être optimiste pour l'année 2024