Voici quelques extraits des tables rondes avant d’écouter en podcast une grande partie des intervenants…

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La première table ronde avait pour thème les marchés de l’immobilier à horizons cinq ans.
Etaient présents pour en débattre au côté d’Alexandre Garabedian, directeur des rédactions de « L’Agefi » : Xavier Lépine, président de l’IEIF ; Ingrid Nappi, économiste, professeure HDR, Ecole des Ponts ParisTech, titulaire de la Chaire Economie de la Transition écologique urbaine et Matthieu Bonte, directeur des investissements chez AXA France.
[Extraits…]
Pour Xavier Lépine, « la hausse des taux n’a été que le déclencheur d’un canon qui a été chargé pendant des décennies. Il faut réduire le coût d’accession à la propriété et changer notre rapport à la propriété. On peut s’inspirer de l’industrie automobile avec le leasing… ».
Pour Ingrid Nappi, « concernant les perspectives de l’immobilier et les nouveaux usages, on ne parle pas assez du risque démographique. Il faut avoir conscience que le solde naturel va s’inverser en 2035… ».
Pour Matthieu Bonte, « la performance [de nos] portefeuilles s’élève entre 8 et 9 % sur dix ou quinze ans. Le couple rendement/risque de la classe d’actifs est pour nous intéressant depuis longtemps. La hausse des taux nous incite à renforcer nos investissements. Depuis cinq ans, l’allocation de nos portefeuilles a fortement évolué au détriment des bureaux et au profit de la logistique, des data centers ou encore des résidences étudiantes ».

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La deuxième table ronde avait pour thème les enjeux du financement de la rénovation.
Etaient présents pour en débattre autour de Pascal Bonnefille, directeur des publications, « Immoweek » : Virginie Tant, directrice de l’asset management immobilier chez CNP Assurances, et Charlotte Girard, directrice Transition RSE et innovation au sein de SNCF Immobilier.
[Extraits…]
Pour Virginie Tant, « le patrimoine de CNP Assurances est d’environ 20 milliards d’euros, sur un total de 180 milliards d’euros détenus par l’ensemble des assureurs. Notre trajectoire en matière de transition énergétique est ambitieuse puisque nous ciblons 50 % de décarbonation à échéance 2030. Nous allons utiliser l’outil du « green bond » pour financer les restructurations ».
Du côté de la SNCF, Charlotte Girard précise : « sur notre parc, nous réalisons 330 millions d’euros de travaux ferroviaires et en matière de transition énergétique, nous sommes engagés dans une trajectoire de 50 % de décarbonation d’ici 2030, avec un budget de 400 millions d’euros ». Et d’ajouter : « paradoxalement, on arrive plus facilement à rénover des bâtiments construits il y a cent ans, avec des matériaux de qualité ».

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La troisième table ronde portait sur le financement du logement
Cinq grands pros pour en débattre autour de Pascal Bonnefille : Mathieu Descout, membre du directoire de Novaxia Investissement ; Clément Lecuivre, directeur général de CDC Habitat ; Jean-Philippe Dugoin-Clément, président de l’EPF Ile-de-France ; Béatrice Lièvre-Théry, directrice générale de Sogeprom et Cédric Maheu, membre du comité de direction d’Apicil-Epargne.
[Extraits…]
Pour Béatrice Lièvre-Théry, « la demande des acteurs privés s’est tarie avec la hausse des taux. Nous avons dû baisser nos prix de 10 à 15 %. La transformation des bâtiments est beaucoup plus risquée que la construction ex-nihilo ».
Pour Clément Lecuivre, « notre plan de soutien pour cette année a pour ambition d’acquérir 17 000 logements, ce qui représente 3,5 milliards d’euros d’investissement. On a besoin de lever des obstacles financiers. Nous travaillons, par exemple, avec le secteur bancaire pour attirer l’épargne des particuliers vers des produits d’investissement qui permettront, derrière, la création de logements abordables ».
Pour Jean-Philippe Dugoin-Clément, « nous avons besoin de donner aux maires le pouvoir de porter des politiques du logement. La période d’incertitude relative à la politique du logement que nous traversons peut être une opportunité pour renouer un contrat de confiance entre l’Etat et les collectivités territoriales ». Et d’ajouter : « la raréfaction foncière est inéluctable. Il faut aller reconquérir les friches et les bureaux. Les zones commerciales constituent également un réservoir où l’on peut recréer la ville ».
Pour Cédric Maheu, « il faut faire preuve de pédagogie auprès des clients de l’assurance-vie pour leur apprendre à travailler sur l’allocation au sein de la poche immobilière afin de diversifier les actifs. Le logement intermédiaire est particulièrement adapté dans les régions où la tension sur le marché est forte ».
Pour Mathieu Descout, « le besoin de logement est structurel et nous croyons au recyclage. Une idée que nous portons depuis 17 ans. En 2021, quand on a voulu flécher l’épargne vers notre fonds destiné au recyclage du tertiaire en logement, la demande a été forte. Ces actifs tertiaires qui baissent en valeur, c’est le moment de les acheter avec une forte décote. Le recyclage urbain, c’est celui de la ville sur elle-même ».

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La table ronde numéro 4 portait sur le financement des bureaux de demain.
Autour de Gaétan Pierret, journaliste à « L’Agéfi » : Eric Houviez, directeur immobilier, Orange ; Matthieu Nicoletti, « chief development officer », Comet Meetings et Xavier Pelton, directeur immobilier de placement, AG2R La Mondiale.

[Extraits…]
Pour Matthieu Nicoletti, « le bureau de demain sera un lieu de collaboration, de sociabilisation ».
Pour Eric Houviez, « notre parc immobilier s’étend sur près de 2 millions de mètres carrés de bureaux en France, il est très largement surdimensionné. La bonne taille de parc pour nous est plutôt à la moitié. L’objectif premier est de recréer des espaces cohérents, design et modernes sur des immeubles cibles que l’on sait pérennes sur le long terme ».
Pour Xavier Pelton, « concernant le marché de bureaux, en Ile-de-France, nous sommes sur un marché extrêmement polarisé avec une domination de Paris (…) Sur le plan national, la demande pour des bureaux en régions (par rapport à l’Ile-de-France, dont Paris) est de 45 % environ ».

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La cinquième table ronde avait pour thème les investissements. Quelles stratégies d’investissement et de diversification, où trouver des pépites ?
Etaient présents au côté de Valérie Riochet, journaliste à « L’Agefi » : Raphaël Colombu, « managing partner » chez Blue Invest ; Laurence Tortosa, associée du Groupe Hexagone, Eric Bertrand, directeur immobilier au sein de MACSF et Arnaud Taverne, directeur général de CDC Investissement Immobilier.
[Extraits…]
Pour Eric Bertrand, « il y a assez peu de transactions en immobilier de bureaux depuis un an. On anticipe 60 % de transactions en moins sur 2023, par rapport à 2022. Le tertiaire représente 65 % de notre poche dédiée à l’immobilier au sein de nos allocations d’actifs ».
Pour Laurence Tortosa, « globalement nos clients sont attentistes. Ils attendent encore éventuellement des baisses de prix. L’hôtellerie est une classe d’actifs qui a corrigé un peu avant les autres et donc « reprice » plus rapidement. Elle reste, toutefois, une classe d’actifs de diversification, qui ne représentera jamais autant que l’immobilier de bureaux, par exemple ».
Pour Arnaud Taverne, « on s’aperçoit que cette crise du logement est globale en Europe. Sur les marchés où il n’y a pas trop de contraintes réglementaires, les loyers augmentent. Il y a donc une forte tension sur le marché du locatif. Sur le marché des opérateurs hôteliers, il se porte bien avec des taux d’occupation proches de 2019 et des prix en nette hausse par rapport à cette période. Nous sommes exposés à cette classe d’actifs à hauteur de 7-8 % actuellement, mais nous aimerions porter notre niveau de positionnement à 12-15 % ».
Pour Raphaël Colombu, « le marché allemand est intéressant. Il a corrigé plus rapidement que le marché français et devrait repartir aussi plus rapidement. Les fondamentaux restent bons et il y a des opportunités d’investissement intéressantes ».

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La dernière table ronde portait sur les JO 2024 et le Grand Paris.
Etaient présents pour en débattre au côté d’Anthony Denay, chef des informations, « Immoweek » : Stéphane Lecler, directeur de l’urbanisme à la Ville de Paris et Antoine Bourguignon, directeur des projets immobiliers et directeur général de la Société du Grand Paris
[Extraits…]
Pour Stéphane Lecler, « la Ville de Paris souhaite atteindre la neutralité carbone notamment en construisant moins, mais en transformant l’existant. Nous avons également pour objectif de donner plus de place au végétal en plantant des arbres, mais aussi en désimperméabilisant les sols. Paris conserve une mixité de sa population. Elle est rare et fragile et donc à préserver. Nous devons être vigilants par rapport à la pression des bureaux et continuer à développer du logement. La mixité de la population permet d’avoir, dans la capitale, 60 000 commerces de proximité, ce qui est un des chiffres les plus importants d’Europe ».
Pour Antoine Bourguignon, « à propos du Grand Paris, il va y avoir une transformation majeure du territoire francilien avec l’expansion des moyens de transports. C’est l’accès au soin, à l’emploi, au logement, à l’éducation, à la culture qui vont être transformés. Beaucoup de collectivités locales, avec l’appui de la Banque des Territoires, sont en train de créer des foncières dédiées ».

En soirée, se sont tenus le dîner et la remise de prix, avec pour invité d’honneur, Philippe Pelletier, président de la Fédération Habitat et Humanisme.

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Anne-Sophie Grave, présidente du directoire de CDC Habitat s’est vue remettre le prix de la personnalité de l’année et Antoine Frey, président du Groupe Frey, celui de l’innovation.

Forum Immobilier et Finance : une première réussie !