Avec 1,65 million de mètres carrés commercialisés dans les 17 villes régionales recensées par BNP Paribas Real Estate (Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse, Aix/Marseille, Nantes, Rennes, Montpellier, Strasbourg, Nice/Sophia, Rouen, Nancy, Dijon, Grenoble, Orléans, Metz et Tours), le marché des bureaux en régions a affiché une baisse de 13 % en 2023 par rapport à 2022, au même titre que l’Ile-de-France dont le volume placé a diminué de 17 %. Malgré cette baisse constatée, huit marchés régionaux dépassent toujours la barre des 100 000 m2 placés. Lyon, en dépit de sa position de leader en province, avec 248 000 m2 commercialisés en 2023, a connu une baisse de 24 % entre 2022 et 2023. A l’inverse, le Sud-Ouest a plutôt « surperformé », avec Bordeaux (171 000 m2, +16 %) et Toulouse (149 000 m2 placés, -2 %).

« Les marchés des métropoles moyennes s’en tirent mieux que ceux des grandes métropoles » indique Jean-Laurent de La Prade, directeur général adjoint de BNP Paribas Real Estate Transaction, en charge du pôle régions. « Ils ont moins souffert de la baisse des transactions sur les gros volumes, majoritairement commercialisés dans les grandes agglomérations ».

Le neuf représente un tiers de l’offre globale, tandis que la seconde main représente 68 %. L’offre à un an atteint 2 620 000 m2. « En termes de taux de vacance, tous les marchés régionaux sont à l’équilibre ou en sous-offre, et notamment les dix grandes métropoles où les taux varient entre 3,5 et 6 %, contrairement à certains secteurs de l’Ile-de-France qui oscillent entre 10 et 22 % » poursuit Jean-Laurent de La Prade. En termes d’offre future, les chantiers en cours sont en fort retrait de plus de 14 %. « On se dirige tout droit vers une pénurie d’offre neuve à partir de 2026 » anticipe Jean-Laurent de La Prade.

Des investissements en baisse

Les investissements en régions ont également connu une baisse de 51 % entre 2022 et 2023, avec 6,2 milliards d’euros investis l’année dernière. Si le marché régional représentait une moyenne de 26 % du volume global des investissements en France entre 2014 et 2020, depuis la crise sanitaire, son poids a largement augmenté et représente aujourd’hui 42 % des investissements hexagonaux. « Ainsi, le marché des bureaux en régions bénéficie des fondamentaux solides et continue à envoyer des signaux encourageants avec un taux de vacance très faible, des valeurs locatives orientées à la hausse et un volume placé qui ne cesse de progresser depuis dix ans » précise Jean-Laurent de La Prade.

Par type d’actifs, la baisse des investissements concerne les trois principales classes d’actifs (bureaux, logistique et commerce), affichant plus de 50 % de recul chacun. L’hôtellerie résiste mieux avec un recul de seulement 15 %.

En termes de typologie d’investisseurs, les SCPI occupent la première place, à un niveau identique à celui de 2022. Les fonds occupent, quant à eux, la seconde place, suivis des foncières.

En régions, le marché des bureaux a connu un ralentissement en 2023