Selon Cushman & Wakefield France, après un début d’année porté par les marchés hors dorsale, le corridor a repris l’ascendant et concentré près de 60 % de la demande placée. Deux marchés seraient à l’origine de ce rééquilibrage : l’Ile-de-France (1,1 million de m2 ; +28 % en un an), qui réalise sa deuxième meilleur année de la décennie, et Lille, qui affiche un record à 650 000 m2.

Contraste nord-sud

Le contraste nord-sud aura été très marqué en 2021, avec des corrections pour Lyon (370 000 m2 ; -24 % en un an) et Marseille (124 000 m2 ; -68 %), contrecoup de l’année 2020 pour ces deux marchés.

Ce contraste géographique s’est vu accentué par un effet taille du côté des entrepôts XXL : la quasi-totalité des opérations supérieures à 60 000 m2 ont ciblé en 2021 la moitié nord de la France, avec une prédominance pour les axes Ile-de-France-Le Havre et Lille-Paris. En outre, sur les 12 opérations XXL de l’année, quatre approchent ou dépassent les 100 000 m2 avec La Redoute (110 000 m2) près de Cambrai, Seb (100 600 m2) à Bully-les-Mines, Lidl (100 600 m2) à Ablis ou encore JJA (92 000 m2) au Havre.

Une année record pour l’investissement en immobilier logistique

L’investissement en immobilier logistique a totalisé 4,9 milliards d’euros en 2021, un volume record à l’issue d’un quatrième trimestre à plus de deux milliards d’euros.

Les acquisitions de portefeuilles « core + » de plus de 200 millions d’euros concentrent, à elles seules, près de 40 % des engagements, avec à la manœuvre des fonds asiatiques, nord-américains et européens. Les Vefa ont également joué un rôle important, avec des cibles d’acquisition qui sortent ponctuellement de la dorsale. Les « sale and lease back » ont constitué un autre moteur de l’activité, aussi bien sur des actifs unitaires qu’en portefeuilles.

Parmi les faits marquants de l’année, les acquisitions comprises entre 20 et 100 millions d’euros ont fortement progressé, passant de 1,3 milliard d’euros (30 signatures) en 2020 à 2,5 milliards d’euros (et plus de 50 transactions) en 2021. De nouveaux entrants ont, en outre, continué de prendre position sur le marché de la logistique.

Autre élément notable, la composition des portefeuilles, qui fait apparaitre une proportion croissante de bâtiments dotés d’un potentiel de logistique urbaine.

Cushman & Wakefield France : une année record pour l’investissement en immobilier logistique