Si les acteurs publics du logement intermédiaire, dont CDC Habitat et Action Logement, ont pris une part importante dans la réalisation de cette performance de volume transactionnel, les experts de Colliers relèvent plusieurs autres faits marquants comme :

la résilience globale de la poche résidentielle face aux actifs d’immobilier d’entreprise, à l’heure où les investisseurs se recentrent sur le logement ;
la bonne performance du créneau des résidences gérées avec, en 2023, la montée en puissance des résidences étudiantes et des actifs de coliving, qui enregistrent, chacun, plus de 400 millions d’euros d’acquisitions. Elles se réalisent au détriment des résidences seeniors en recul significatif cette année du fait de taux de remplissage décevants pour certains actifs récemment mis en exploitation ;
une décompression des taux de rendement « prime » assez modérée en 2023, qui les amène autour de 3,50 % pour le résidentiel classique parisien, 4,20-4,50 % pour les actifs estudiantins et de coliving et 5,50 % pour les actifs à destination des seniors ;
le retour en force des « family offices » qui ont profité du trou d’air des fonds d’investissement, pénalisés par un accès au crédit rendu plus compliqué et surtout plus cher, pour prendre des parts de marché et signé des transactions d’envergure sur le marché parisien en particulier.

Colliers relève, par ailleurs, que « les fondamentaux du marché résidentiel restent bons : les corrections sur les volumes et les prix sont assez modérées et relèvent davantage d’un retour à la normale que d’un vrai décrochage. Le marché résidentiel neuf devrait rester, malheureusement, encore sous-offreur et la légère inflexion dans la politique d’octroi de crédit maintient les candidats primo-accédants dans le régime locatif, déjà sous tension au niveau de l’offre »…

Colliers : "les fondamentaux de l’investissement résidentiel restent bons"