Pour CBRE, « le marché de l’immobilier logistique voit sa dynamique freiner au 1er trimestre 2023, avec un peu moins de 930 000 m2 placés (-24 % par rapport au début d’année 2022). Un démarrage timide qui s’inscrit dans un contexte de tensions économiques et géopolitiques, d’incertitudes maintenues et de pénuries d’offre dans une partie des pôles de l’Hexagone. Un ralentissement qui ne permet cependant pas de contrer le recul continu de l’offre immédiate et future à l’échelle du territoire français. Un recul de l’offre qui s’explique notamment par la politique de sobriété foncière et la conjoncture macro-économique qui limitent le potentiel de développement ».

Concernant l’investissement, « le marché industriel et logistique accuse un net repli au 1er trimestre 2023 (357 millions d’euros engagés) ». Cependant, des lueurs d’espoir restent présentes : « depuis début mars, nous sentons les soubresauts d’un marché qui devrait reprendre en vigueur dans les mois à venir » selon François Régis de Causans, directeur investissement industriel & logistique chez CBRE.

Immobilier d’entreprise : un marché au ralenti

Concernant les bureaux, « un ralentissement, dont les premiers signaux étaient déjà perceptibles au 4ème trimestre 2022, se confirme en ce début d’année » : 317 400 m2 placés (-39 % par rapport au 1er trimestre 2022). « Sur le 4ème trimestre 2022, le créneau des grandes transactions avait été particulièrement dynamique. Sur le début d’année 2023, le créneau des surfaces supérieures à 5 000 m2 a connu un trou d’air avec seulement six transactions pour un total de 57 200 m2 placés. Néanmoins, le bon niveau des visites et des nouvelles demandes enregistrées nous permettent d’être optimistes pour les prochains mois » explique Alexandre Fontaine, directeur exécutif des bureaux en Ile-de-France. Ce dernier précise qu’il faut se préparer à ce que le niveau de demande placée soit inférieur en 2023 par rapport à ce qu’il a été en 2022…

Concernant l’investissement en immobilier d’entreprise, il ne totalise que 3,2 milliards d’euros investis, soit une baisse d’environ 40 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Pour CBRE, sans être rassurante, il s’agit d’une baisse largement anticipée par les acteurs du marché. « Avec des ressorts encore incertains, patience avant un réel retour aux fondamentaux ! » conclut Nicolas Verdillon, « managing director investment properties ».

CBRE : soubresauts dans la logistique ; un marché au ralenti pour les bureaux