Parmi les chiffres importants à retenir, on recense la hausse des taux d’occupation de plus de 28,9 % par rapport à l’année dernière. Cependant, CBRE note des situations inégales avec certaines catégories d’hôtels qui souffrent d’un retour à la clientèle plus lent, notamment les hôtels corporate et MICE (meetings, incentives conferences and exhibitions).

Par ailleurs, CBRE indique que les investisseurs ont continué d’être actifs à l’acquisition en 2021 et au premier semestre 2022, misant sur la résilience et la capacité de rebond de cette catégorie d’actifs. « Le premier semestre 2022 affiche des volumes d’investissement renouant avec la moyenne décennale : 56 transactions ont été actées pour un volume total de 1 milliard d’euros. C’est un volume équivalent à 2021 et en ligne avec les volumes des meilleurs premiers semestres historiques » précise Sami Mendil, « head of hotels investment properties » chez CBRE.

Près de 72 % des volumes ont concerné des transactions en régions

Parmi les transactions notables, deux Clubs Med ont été cédés : Samoens (74) et Alpes d’Huez (38), respectivement à Perial Asset Management et BNP Paribas Real Estate Investment Management. A relever également, la vente par Accor Invest d’un portefeuille de 31 fonds de commerces à Covivio qui a signé un bail avec B&B.

Autre transaction notable, l’acquisition par European Camping Group d’un portefeuille de cinq campings « démontrant encore une fois l’intérêt des investisseurs pour le marché du loisir et de l’hôtellerie de plein air qui recensent une recrudescence de transactions ces dernières années » selon CBRE, qui poursuit : « de moins en moins de Vefa sont recensées dans les volumes investis, les investisseurs précautionneux préférant les hôtels existants bénéficiant d’un historique d’exploitation et attestant de performances pérennes ».

Des perspectives incertaines

« Nous prévoyons une bonne année en terme d’investissements hôteliers : un pipeline important d’actifs est en discussion sur le marché et devrait nous amener à un volume d’investissement annuel proche de la moyenne décennale » juge CBRE. Cependant, le groupe se montre moins optimiste pour la suite, notamment en raison d’un contexte économique et politique particulièrement instable. « Le spectre de la remontée des taux et de son impact sur le coût du financement plane désormais sur le marché, qui risque de ralentir la dynamique d’investissement. La pression sur les taux devrait alors s’inverser dans les prochains mois ».

CBRE anticipe une augmentation des petites transactions, inférieures à 25 millions d’euros, « nécessitant moins d’effet de levier et ayant moins recours aux financements bancaires. Une fenêtre s’ouvre, en effet, pour la catégorie « equity rich » sur les prochains mois »…

CBRE analyse la bonne forme du secteur hôtelier en France