Premier enseignement : depuis 2021, les industriels constituent les principaux preneurs de surfaces de bureaux en Ile-de-France, tant en nombre de deals qu’en surfaces, avec 716 000 m2 transactés. Suivent les cabinets juridiques et de conseil (568 000 m2) et, enfin, le secteur public (479 000 m2). Les entreprises de transport, de la distribution et du commerce ferment la marche (476 000 m2).

Si les mouvements des entreprises industrielles sont prépondérants sur l’ensemble de la périphérie francilienne (exception faite de la première couronne Est), les cabinets de conseil et autres cabinets juridiques privilégient, quant à eux, Paris et l’Ouest. Le QCA, quant à lui, constitue une destination de choix pour les maisons de luxe et les grandes banques étrangères, en plus d’abriter des cabinets de conseil et d’avocats d’affaires.

Sans surprise, la démocratisation du télétravail a orienté la stratégie des entreprises franciliennes vers des réductions de surface. Depuis 2021, plus de la moitié (56 %) des mouvements de plus de 5 000 m2 se sont traduits par une réduction de surfaces, contre seulement 35 % avant la pandémie. A l’inverse, les entreprises du luxe ont tendance à augmenter leurs surfaces, comme cela a été le cas pour 63 % d’entre elles depuis 2021.

Enfin, les secteurs d’entreprises ont des stratégies différentes en ce qui concerne leur recherche de centralité ; si c’est un critère essentiel pour la majorité des entreprises, certains secteurs d’activités développent une approche plus « pratique », essentiellement pour des raisons de coûts, mais aussi pour des facteurs de localisation historiques. Ainsi, les industriels ne positionnent pas comme critère principal de leurs implantations la proximité avec des services de transports en commun et une vie urbaine servicielle et commerciale.

Pour les banques, si l’ensemble d’entre elles conservent des bureaux de représentation dans le centre Ouest de Paris (centralité et standing obligent), de nombreux établissements financiers français ont opéré des regroupements de leur « back office » en périphérie. D’autres entreprises, à l’image de certaines sociétés de la tech, choisissent de quitter le QCA, mais pour d’autres arrondissements de la Capitale conférant un niveau de centralité élevé, mais aussi une image de modernité renouvelée, davantage en adéquation avec leurs cibles de recrutement.

Retrouvez plus de précisions sur cette étude dans l’interview que nous a accordée Olivier Taupin, directeur agence bureaux et industriel France, sur le site d’Immoweek dès midi !

Cushman & Wakefield analyse la demande de bureaux francilienne