Compte tenu de la croissance actuelle des taux de prix dans les pays européens, l ‘inflation semble nettement plus élevée que prévu par les précédentes prévisions de la BCE. « En outre, l’inflation devrait rester élevée pendant un certain temps avant de redescendre progressivement vers l’objectif de 2%, estimé pour 2024 dans la dernière prévision de la BCE », indique l’étude. Néanmoins, il n’est pas exclu que cette prévision soit révisée comme elle l’était dans les précédentes.

La hausse des coûts de l’énergie reste le principal facteur de la hausse des prix. Mais les prix des aliments et de nombreux autres biens et services augmentent également fortement. « En Europe, le taux de chômage est à un niveau assez bas et l’économie est toujours en cours de réouverture après la crise Covid. Cependant, la situation géopolitique et de l’inflation apportent leurs lots d’incertitudes et de freins », ajoute l’étude d’Aviv.

Face à ce contexte et afin de contenir l’inflation, la BCE a décidé 2 changements majeurs dans son action de politique monétaire : la fin du programme d’achat net d’actifs (APP) et le démarrage d’une trajectoire graduelle mais soutenue de hausse des taux d’intérêt (2 hausses sont déjà prévues en juillet et septembre 2022).

Ainsi, les taux d’intérêt augmenteront de 3,7 % en Allemagne, de 2,8 % en Belgique et de 1,7 % en France par rapport à janvier 2022. Un changement de cette ampleur signifierait une baisse de 13 % du pouvoir d’achat des ménages. « De plus, l’arrêt des entrées d’argent dans l’économie affecterait la volonté des banques à prêter, réduisant le rythme de production de crédits et modifiant leurs critères de prêt envers des profils présentant moins de risques ». Ainsi, Aviv s’attend à une baisse de la demande de logements dans les mois à venir impliquant moins de transactions.

Aviv dévoile son premier baromètre européen des prix immobiliers