Le résultat récurrent net (part du groupe) connaît une hausse de 7,5 % sur le semestre (2,93 euros par action) et les revenus locatifs, une croissance de 6,9 % à périmètre constant (+7,5 % pour les seuls bureaux). L’occupation est à +1,6 %, l’indexation à +4,2 % et la réversion locative à +1,1 %. La contribution nette positive du pipeline est de +7 % sur six mois. De plus, les livraisons du pipeline dans les douze mois à venir sont déjà pré-louées à 82 %.

Concernant les cessions enregistrées par Gecina depuis le début de l’année, leur montant s’élève à 1 milliard d’euros, avec une prime moyenne de +10 % sur les dernières expertises. La dette est dorénavant couverte à 95 % en moyenne jusqu’en 2027 et la liquidité renforcée couvre maintenant les échéances obligataires jusqu’en 2028. « Cette gestion proactive de la dette sur le long terme nous donne de la visibilité sur l’évolution de nos frais financiers » expose le successeur de Meka Brunel à la tête de Gecina.

Le plan de sobriété mis en place par Gecina, qui s’apparente à une « task force » pour reprendre les mots du directeur général, porte déjà ses fruits : en seulement six mois, la consommation moyenne d’énergie a connu une baisse d’environ 17 %. Depuis 2008, la trajectoire de réduction des émissions carbone par mètre carré est de -75 %, en ligne avec l’ambition carbone « CANOP-2013 ». « 47 immeubles de notre portefeuille ont été audités afin d’optimiser leurs consommations d’énergie » ajoute Beñat Ortega. La digitalisation des immeubles est également une stratégie adoptée par la foncière pour mesurer leur empreinte carbone et agir en conséquence.

Si Gecina reste principalement une foncière tertiaire, 20 % de son portefeuille est composé de logements, dont des résidences sous gestion. Pour l’instant, la foncière ne se dit pas dans le besoin de vendre, sécurisée par sa maîtrise de la dette et sa liquidité. « Nous n’avons pas arrêté de plan d’arbitrage, cela dépendra avant tout des opportunités que le marché nous présentera » assure le directeur général. Pour autant, Gecina poursuit sa stratégie de création de valeur, redéveloppant les actifs qu’elle acquiert avant de les céder. Pour ce qui est du changement de destination des actifs, notamment des bureaux en logements, cela se fera de façon sélective, au cas par cas, là encore au gré des opportunités. Cependant, le taux de vacance étant très bas (85 % du portefeuille se situe à Paris ou Neuilly, des centres névralgiques du marché tertiaire où le taux d’occupation est très élevé), moins de 6 % au global, les transformations ne devraient pas être légion…

Gecina affiche un objectif de croissance de son résultat récurrent net entre 5,9 et 6 euros par action, soit une croissance de 6 à 8 % par rapport à 2022 (contre 4 à 6 % initialement).

Après ses bons résultats du premier semestre, Gecina revoit à la hausse sa "guidance" 2023