Les loyers de seconde main ont connu une croissance quasi-ininterrompue depuis 2003 (sauf en 2009) dans le QCA, qui correspond au 8ème arrondissement, ainsi qu’à une partie des 1er, 2ème, 16ème et 17ème arrondissements. C’est également le cas dans le reste de Paris intra-muros. A l’inverse de cette tendance, les loyers de seconde main dans le Croissant Ouest et en 1ère couronne sont restés stables depuis la crise financière et sont aujourd’hui orientés à la baisse.

Les données disponibles quant à la durée ferme des baux démontrent une polarisation croissante du marché des bureaux entre Paris QCA et les autres secteurs. Ainsi, à rebours de la tendance générale vers plus de flexibilité, Paris QCA démontre une tendance au rallongement des baux, avec une durée ferme moyenne passant de 6,7 ans fin 2020 à 7,4 ans au 1er trimestre 2024. Qui dit rallongement des baux, dit offre disponible moins abondante et taux de vacance plus faible (2,2 % dans le QCA). Les utilisateurs cherchent à sécuriser les immeubles les plus centraux et les plus accessibles.

En dehors de Paris intra-muros, les marchés aux taux de vacance les plus faibles sont Neuilly-sur-Seine (92), Vincennes (94) et Issy-les-Moulineaux (92). Au contraire, les marchés de la première couronne nord (Saint-Denis, Saint-Ouen…), où de nombreux bureaux ont été livrés « en blanc » ces dernières années en anticipation de l’extension de la ligne 14, souffrent d’un taux de vacance bien plus élevé, supérieur à 20 %. Petite surprise : Courbevoie, pourtant commune des Hauts-de-Seine, se démarque avec un taux de vacance très élevé (plus de 40 %).

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AEW : un focus sur le marché des bureaux en Ile-de-France