Un prix au mètre carré inférieur à 10 000 euros dans la Capitale ? Nous n’en sommes pas encore là, mais après avoir frisé les 11 000 euros du mètre carré avant la crise du Covid, les prix de l’immobilier parisien ont marqué le pas, plombés par l’attentisme généré par le contexte sanitaire. Il faut dire que le marché était en surchauffe avant mars 2020, avec une augmentation des prix de 37 % en cinq ans.

Est-ce là un juste retour à la normale face à une envolée des prix qui excluaient de plus en plus de ménages du marché de la propriété à Paris s’interrogent les notaires ? La demande semble, en tout cas, s’être répartie de façon plus homogène en Ile-de-France, notamment en petite et grande couronnes. La raison en est simple : les biens localisés en proche et lointaine banlieues présentent la plupart du temps une superficie plus importante pour des prix similaires, voire inférieurs. Ainsi, sur l’ensemble de la région francilienne, les prix des logements anciens ont crû de 2,4 % entre février 2021 et février 2022 ; une hausse surtout impulsée par les maisons (+6,3 %) et le marché de la grande couronne parisienne (+4,5 % en un an, contre 1 % en petite couronne). Les prix des maisons devraient continuer d’augmenter, les Notaires du Grand Paris prévoyant une hausse annuelle de 6,7 % en juin en Ile-de-France.

Repli du volume de transactions

Confirmant cette relative atonie du marché, le nombre de transactions de logements anciens a quelque peu marqué le pas depuis le mois de décembre 2021. L’activité connaît ainsi un léger repli de 6 % en Ile-de-France par rapport à la même période un an auparavant. Cependant, si l’on se réfère aux volumes de ventes enregistrés en moyenne au cours de ces dix dernières années (37 510 ventes), ceux ayant eu cours entre décembre 2021 et février 2022 ont connu une hausse de 7 %. Le repli de ces trois derniers mois peut s’expliquer notamment par le retour de l’inflation. A noter que le marché de la grande couronne résiste mieux que celui de la petite couronne.

A Paris, le prix du mètre carré commence à baisser, selon les Notaires du Grand Paris