Dans la lignée de 2023, le marché des bureaux francilien résiste sur ce début d’année 2024 avec 451 700 m2 placés (+ 1 % sur un an et – 14 % comparé à la moyenne décennale). Du côté des grands utilisateurs, le début d’année a été particulièrement dynamique avec 17 transactions signées au 1er trimestre 2024.

Alexandre Fontaine, « executive director » bureaux IDF, détaille : « sur ce trimestre, la demande est restée très parisienne totalisant 60 % des volumes supérieurs à 5 000 m2 avec, notamment, le retour des grands utilisateurs dans certains arrondissements dont Paris 12/13, Paris 14/15. Dans les mois à venir, la demande placée supérieure à 5 000 m2 devrait se rééquilibrer à la faveur des territoires périphériques. Sur l’ensemble de 2024, nous attendons des niveaux de demande placée proches de 2023 autour des 1,9 million de mètres carrés placés, même si nous restons prudents au regard des différents aléas qui pourraient intervenir au cours de l’année. Alors que les déclarations autour d’un retour en présentiel plus marqué se font sentir dans un contexte de taux d’occupation des bureaux bien en-dessous des niveaux d’avant Covid, 2024 sera vraisemblablement pour le marché utilisateurs l’année de la conciliation entre optimisation des coûts immobiliers et amélioration de l’expérience collaborateur ».

L’offre immédiate poursuit sa tendance haussière (+ 3 % comparé au trimestre précédent) et atteint 4 902 000 m2 sur ce début d’année 2024 portant le taux de vacance moyen en Ile-de-France autour des 8 % , un niveau record.

« Le marché parisien regagne un peu en fluidité. Malgré tout, le différentiel de vacance entre Paris et la périphérie continue de se creuser, notamment avec la 1ère Couronne, où les livraisons de programmes neufs/restructurés lancés « en blanc » continuent d’alimenter l’offre dans des secteurs déjà sur-offreurs. Sur l’année 2024, le stock de bureaux vacants demeurera à des niveaux hauts compte tenu du volume important de programmes neufs/restructurés à venir dans l’année et toujours en attente de commercialisation » poursuit Alexandre Fontaine

Investissement France : un calendrier de reprise d’activité qui s’allonge

Le marché de l’investissement enregistre des volumes en baisse de 66 % par rapport à la moyenne quinquennale des premiers trimestres, avec seulement 1 ,7 milliard d’euros investis depuis le début de l’année. Nous sommes toujours dans une période de repositionnement à la baisse des prix et le frémissement de l’activité en I&L, qui représente 40 % des montants investis ce trimestre, ne suffit pas à compenser la chute persistante des volumes du bureau.

« Dans un marché en cours de réorganisation, l’atteinte probable du point haut du coût de l’argent redonne à la majorité des acteurs immobiliers l’envie de faire. Néanmoins, le contexte géopolitique très évolutif et l’environnement macroéconomique dégradé rajoutent des freins à une reprise tangible » précise Nicolas Verdillon, « managing director investment properties ».

CBRE : bureaux Ile-de-France, "un début d’année tournée vers l’optimisation des coûts et la recherche de qualité"