La demande placée de bureaux en Ile-de-France atteint 451 700 m2 sur les trois premiers mois de l’année 2024, soit un niveau similaire à l’année précédente et en retrait de 9 % comparativement à la moyenne des cinq dernières années. Le marché des grandes surfaces (plus de 5 000 m2) se caractérise par un net rebond en ce début d’année (+32 % sur un an), totalisant 182 000 m2 pour 17 transactions, dont notamment la prise à bail par Eurazeo de 8 300 m2 de bureaux dans le 8ème arrondissement de Paris ou encore la location par un grand groupe industriel de plus de 11 000 m2 de bureaux dans Paris 9ème. Le créneau des petites et moyennes surfaces (moins de 5 000 m2) affiche, de son côté, un retrait avec 269 000 m2, en baisse de 13 % sur un an.
Nouveau signe probant de l’attractivité parisienne, le marché intra-muros capte 54 % du volume global francilien, une première depuis près de dix ans. Cette hausse s’explique en partie par la très bonne performance de Paris hors QCA, en progression de 91 % sur un an pour un volume total de 155 000 m2.
A l’inverse, les marchés de La Défense (-10 % sur an), du Croissant Ouest (-11 %) et des 1ères couronnes (-19 %) affichent des baisses mesurées contrairement à la 2ème couronne francilienne qui connaît un retrait plus marqué (-58 % sur un an).

« Ces résultats à la fin du 1er trimestre témoignent encore une fois du désir de centralité exprimé par de nombreux utilisateurs », précise Eric Siesse, directeur général adjoint en charge du pôle bureaux location Ile-de-France de BNP Paribas Real Estate Transaction France. Au final, « même s’il est difficile de faire des prévisions précises à ce stade au regard des nombreuses incertitudes économiques, l’immobilier est plus que jamais au cœur de la stratégie des entreprises. Dans ces conditions et au regard des demandes que nous recensons quotidiennement dans nos équipes, la demande placée de bureaux en Ile-de-France pourrait atterrir entre 1,8 et 1,9 million de m2 sur l’ensemble de l’année 2024 », anticipe Eric Siesse.

Investissement : un volume de 2,7 milliards d’euros depuis le début de l’année

Après une année 2023 difficile, les volumes investis en immobilier d’entreprise en France démarrent l’année au ralenti avec un volume de 2,7 milliards d’euros au 1er trimestre 2024. Cette contre-performance générale (-40 % sur un an) masque une nouvelle fois de grandes différences par typologie d’actifs. Fort de deux transactions significatives de plus de 200 millions d’euros, l’hôtellerie arrive en première position avec 953 millions d’euros (+51 % sur un an). Les bureaux marquent, quant à eux, un nouveau repli (-65 % sur un an) aussi bien en Ile-de-France qu’en régions, affichant au global un volume d’investissement de 676 millions d’euros. Les entrepôts complètent le podium et amorcent un rebond avec 503 millions d’euros, en progression de 81 % sur un an.
« Côté taux, les ajustements des rendements immobiliers depuis plusieurs trimestres, conjugués à la stabilisation du taux sans risque, permettent aujourd’hui de reconstituer une partie de la prime de risque immobilière. A titre d’exemple, le taux de rendement « prime » de référence (Paris QCA) s’établit au 1er avril à 4,25 %, offrant aujourd’hui aux investisseurs une prime de risque immobilière de 135 points de base, contre seulement 35 points de base un an auparavant » précise Olivier Ambrosiali, directeur général adjoint, en charge du pôle vente et investissement de BNP Paribas Real Estate Transaction
France.
« Même si la fin de la correction des valeurs pour les actifs « prime » semble proche, de nouveaux réajustements de valeurs pour les autres actifs semblent nécessaires pour rapprocher les attentes des vendeurs et des acquéreurs, faute de quoi le volume d’investissement en immobilier d’entreprise restera faible en 2024 » anticipe Olivier Ambrosiali.

Logistique : rebond des volumes en investissement logistique en France

« En investissement, même si les volumes restent faibles par rapport à la moyenne quinquennale (-32 %), le frémissement des volumes observés en fin d’année se confirme au cours du 1er trimestre où sont recensés 503 millions d’euros engagés, soit +81 % sur un an, signe de l’intérêt de nombreux investisseurs pour cette classe d’actifs. De son côté, après plusieurs trimestres de baisse, le taux « prime » logistique se stabilise à 4,75 % à la fin du 1er trimestre 2024″ indique Franck Poizat, co-directeur du pôle industriel de BNP Paribas Real Estate Transaction France.
En revanche, côté surfaces placées, l’immobilier logistique connaît un ralentissement depuis le début de l’année avec un volume des transactions utilisateurs de 625 500 m2 placés pour 31 transactions (opérations supérieures à 5 000 m2 et hors classe C) sur l’ensemble du territoire français. Cette contreperformance générale (-43 % sur un an) masque, toutefois, de grandes différences entre l’Ile-de-France (23 300 m2 ; -88 % sur un an) et les régions (612 200 m2 ; -32 % sur un an).

BNP Paribas RE : "la demande placée de bureaux en Ile-de-France pourrait atterrir entre 1,8 et 1,9 million de m2 sur l’ensemble de l’année 2024"